Guide pratique de reproduction du Corydoras Aeneus

Guide pratique de reproduction du Corydoras Aeneus

Les Corydoras sont des espèces passionnantes aussi bien de part leur « bouille » que par leur comportement quelques fois assez remuant. Rapidement, l’envie peut vous prendre de vouloir agrandir le groupe et avoir quelques naissances. La reproduction du Corydoras est accessible au grand public, quelque fois difficile quelques fois déconcertante. Je vous propose un petit guide pour vous retrouver entre réalité et idées reçues. Le corydoras Aeneus est sans doute l’une des espèces de Corydoras les plus facile à reproduire.

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Ci-dessus: à gauche un mâle adulte et a droite une femelle adulte, l’effet de perspective donne l’impression d’une taille égale et pourtant la femelle est largement en arrière du mâle

Il est généralement admis de nos jours que les méthodes de reproduction ainsi que le comportement de toutes les espèces de Corydoras soit identique, ce guide est donc adaptable à toutes les espèces (si l’on prend en compte certaines sous-espèces moins fertiles)

Le bien être du Corydoras.

Le bien être du Corydoras peut paraître à la fois simple et à la fois assez vague. Certains attendront des mois voir des années avant d’avoir une reproduction d’autre en auront sans avoir rien demandé.
Tout d’abord, le Corydoras est une espèce grégaire, selon les conventions admises, il en faut six minimum pour leur bonheur. Dans la pratique, il est possible d’en avoir quatre, même si ce n’est pas non plus l’idéal ils le vivront assez bien.

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ci-dessus: deux mâles adultes se cachant dans les feuillages. Si toutes les plantes de petites tailles à grandes feuilles leurs donnent un sentiment de sécurité, ils ont une affection particulière pour les Anubias

Pour le bonheur d’un groupe, il est fortement conseillé de mettre à leur disposition, des plantes basses ainsi que des racines surélevées, afin de leur procurer des cachettes et ainsi un sentiment de sécurité, mais rapidement, vous pourrez remarquer la profonde histoire d’amour entre plantes du type Anubias et Corydoras, ainsi ils peuvent passer 80% de leur temps cachés sous les feuilles. Ce sentiment de sécurité est la clef de voûte du bien être du Corydoras.

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Ci-dessus: Vue en gros plan d’une femelle, sa taille massive peux être comparée au « minuscule » mâle dont on voit le dos en second plan

Pour la suite, je vous passe les conseils basiques comme le respect des températures (20 à 28°), PH (7 à 7,2) et de volume du bac (110 litres). Des reproductions ont souvent été tout de même observées dans des volumes de 60 litres. Mais rien ne remplacera de respecter les volumes adaptés à chaque sous espèces
Au chapitre des plantes, si les Corydoras aiment les Anubias, Melle Corydoras la snobera royalement au moment de la ponte à la faveur de plantes à feuilles beaucoup plus large et longues (voir chapitre « reproduction »)

La reproduction du Corydoras Aeneus, une épreuve de patience.

Une fois la notion de bien être acquise, il faut penser aux conditions pouvant amener à un heureux événement. C’est ici que le premier soucis se pose car la femelle Corydoras à besoin de plusieurs mâles afin de choisir le meilleur d’entre eux.

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Ci-dessus: un cliché de mauvaise qualité certes mais qui montre une femelle Corydoras Aeneus (la plus imposante) à sa gauche un mâle adulte et deux petits de trois mois. Cela donne une idée précise des différentes tailles.

Première idée reçue: la maturité morphologique et sexuelle est atteinte à environ 12 mois. C’est une idée reçue, les premières reproductions sont observées au moment ou la femelle peut être différenciée du mâle à environ 5 à 6 mois. Mais pour les impatient, il vous faudra tout de même attendre un peu au risque d’acheter que des mâles ou que des femelles.

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Première astuce que les animaleries se savent pas: quand vous achetez des Corydoras en animalerie (ils ont environ 3 mois) les femelles peuvent être différenciées si vous prenez le temps de bien observer. Celles ci ont des nageoires légèrement disproportionnées par rapport à leur corpulence. Mais je reconnais, cela demande beaucoup d’observation.

Provoquer l’heureux événement

Nous voilà à l’étape tant attendue, vos Corydoras sont acclimatés à leur milieu. Dans la théorie, une baisse de température et un afflux de nourriture déclenche l’heureux événement, certaines sources bien renseignées vont vous conseiller de baisser la température de pas moins de 5°c, là encore, c’est une belle idée reçue que voilà, un ou deux degrés suffiront largement (l’équivalent d’un changement d’eau hebdomadaire).

Un indice important dans la quête de l’heureux événement, l’agitation anormale d’une femelle peut être un signe précurseur, à ce moment, n’hésitez pas à provoquer la baisse de température et l’afflux de nourriture.
Au chapitre de l’afflux de nourriture les vers de vase ont la bonne habitude de déclencher la ponte (si vous ne les avez pas habitués). Quelques fois des cachets de fond spécial Corydoras vont aussi déclencher la ponte.
Les femelles Corydoras ont toutes l’habitude de pondre au petit matin ou en cours de matinée, c’est ici un fait aussi régulier que la date de Noël.

La ponte est arrivée!

Par un beau matin vous découvrez de nombreux œufs collés aux vitres, plantes, décors et même filtre de l’aquarium, les œufs et même futurs alevins n’ont que peu de chances de survie au sein du bac, en rentrant le soir même du travail vous aurez des chances de sauver des œufs au bout de 48 heures, les autres habitants du bac seront passés par là, quelques fois les Corydoras eux même seront passés à table.

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Ci-dessus: Des oeufs fraîchement pondus sur la vitre d’un aquarium dans le cas ou ils sont pondus sur la vitre ils ont peu de chance de survie, les placer en pondoir peux être une solution à condition d’être d’une extrême minutie, là encore ils auront peu de chance de survie tout de même

Pour assurer un maximum de survivants, mettez un maximum d’œufs en pondoir car le ratio d’œuf fécondés qui vont éclore est faible.

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Ci-dessus: Les oeufs fécondés en pondoir prennent une couleur légèrement brune, ceux qui prennent une couleur crème opaque sont stériles. Là encore oeuf fécondé ne veux hélas pas dire qu’obligatoirement un alevin va éclore, pour placer les oeufs en pondoir, découpez la feuille et ne la sortez pas de l’eau

Ceci nous amène à la seconde idée reçue: bien souvent des aquariophiles vous diront avoir eus des dizaines et dizaines (voir des centaines) d’alevins. C’est impossible, le ratio de fertilité est d’environ 1 à 10% donc impossible d’avoir une « invasion » d’alevins.

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Ci-dessus: A la naissance les Alevins sont translucides, blancs et porteurs d’un sac Vitellin qui les dispense de se nourrir durant 48 heures environ, ils sont microscopiques, il vous sera difficile de même les dénombrer. Le cliché ci dessus montre deux alevins de deux semaines environ, ils prennent alors un couleur Marron foncée

La position du pondoir est importante assurez vous qu’il soit à proximité de l’évacuation du filtre assurant un renouvellement de l’eau constant. Dans ses premières heures de vie l’alevin est microscopique et à peine visible à l’œil nu, à environ un mois de vie ils ne risquent plus rien, il sera meilleur pour eux d’être lâchés dans « le grand bain ». Ils iront alors sous la protection du groupe.

 

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Ci-dessus: âgés de quatre semaines les Alevins prennent une couleur fauve assez éloignée des adultes qui pourra vous faire douter d’une éventuelle hybridation, pourtant il n’en est rien!

Niveau alimentation, des granules pillées sont l’idéal mais leur croissance est si rapide qu’ils s’en passeront volontiers. Entre deux et trois mois un œil exercé peux sexer les Corydoras.

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Ci-dessus: A son dernier stade de développement l’alevin prend clairement une couleur tachetée, celle ci sera brève puisqu’il la perd en quelques jours à peine pour prendre sa robe d’adulte. Il est alors agé d’un mois, déjà grégaire et mesurant un centimètre il peut être lâché dans le bac et rejoindra automatiquement le groupe d’adultes. Ces dernier prendront le jeune sous leur protection.

En espérant vous avoir aidé dans ce petit mode d’emploi, généralement les ressemblances entre sous-espèces sont assez proche à de rares exceptions prêt. N’hésitez pas à poser vos questions sm;

©Texte et photo : gronlandia 79 pour AQUA débutant

L’incubation buccale des Cichlidés

L’incubation buccale des Cichlidés

C’est une méthode de reproduction qui reste pratique et très spectaculaire pour nous aquariophiles, une forme de délégation dans l’art d’élever des animaux qui est très agréable et intéressante, une incroyable expérience aquariophile qui nous plonge directement dans le réflexe de l’observation de nos cichlidés dits « bucco-pharyngiens »..

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Photo source

Chez les cichlidés, il y a les incubateurs dits « bucco-pharyngiens » et les autres cichlidés qui sont eux, des pondeurs sur substrat (visible ou à l’abri).
On retrouve trace de cette pratique bucco-pharyngienne un peu partout sur le globe en eau douce comme marine.

Les Cichlidés du Lac de Malawi, la quasi-totalité la pratique.
Les Cichlidés du Lac de Tanganyika, environ 2/3 la pratique.
Les Cichlidés du Lac Victoria, la quasi-totalité la pratique.
Les Cichlidés des fluviatiles d’Afrique de l’Ouest, 1/5 la pratique.

De la ponte à l’incubation buccale..

Une reproduction classique commence presque toujours par une parade nuptiale suivie d’une fécondation par position dite en T. Mâle et femelle tournent en rond sur le même cercle en vibrant et en lâchant en alternance des oeufs pris en bouche par la femelle avant la fécondation par le mâle (aspiration de la laitance par la femelle). La fécondation est donc interne.

Le temps nécessaire pour l’incubation complète (c’est à dire du stade larvaire à la complète autonomie de l’alvin) est propre à chaque espèce.
Exemple : un m’buna du Malawi met habituellement 20 à 22 jours plus ou moins, à incuber avant de lâcher ses petits. Mais au plus la température de l’aquarium est élevée, plus l’incubation sera rapide.

Comment repérer que mon poisson est en période d’incubation ?

L’incubation se traduit visuellement par un poisson possédant un goitre sans en être un, les ouies sont plutôt gonflées, il a une respiration accélérée favorisant la ventilation ou le malaxage des oeufs.
Le volume et nombre d’oeufs (allant de 2 à 5 mm de diamètre en moyenne) générés dans la bouche dépendent de l’espèce, du degré d’expérience de la femelle qui gagnera en prolificité avec le temps, de sa taille, et de la qualité de son environnement.
Cette dernière, devrait essayer de se nourrir encore un peu au départ de son incubation si le volume d’oeufs n’est pas trop envahissant, mais très rapidement, se nourrir lui deviendra impossible.
Ce qui en découle, un amaigrissement pouvant être dangereux si elle enchaîne une deuxième reproduction directement derrière celle-ci (à moins d’un mois d’intervalle).

Il faut être particulièrement attentif à ce fait, car l’intervention de l’aquariophile pourrait être utile pour lui sauver la vie au cas où (c’est à dire l’isoler pour qu’elle puisse reprendre des forces). Attention en sachant bien que cela comporte évidemment toujours un risque à la réintroduction dans le groupe (le poisson qui a été retiré du bac d’ensemble, peut complètement être exclu du groupe à son retour).

La femelle restera très discrète pendant l’incubation, elle se cache la plupart du temps pour ne pas s’exposer aux mâles ou autre danger potentiel. Il peut arriver que la reproduction soit un échec, mais cela est du la plupart du temps, au fait du manque d’expérience des sujets (la non fécondation, ou le milieu hostile qui favorise un stress et donc la digestion des ovocytes).

Lorsque l’autonomie des alvins est proche, la femelle se met à la recherche de zones sombres ou de cavités profondes. Elles va alors les recracher mais néamoins les reprendre pour les déplacer quelques jours. Trés souvent l’alvin à un instinct de survie et sait s’abriter à défaut de pouvoir se défendre.
Certaines mères vont encore après l’incubation buccale théoriquement terminée, donner des soins si les alvins vont la solliciter et tant que celle-ci sera capable de les reprendre en bouche au moindre signe de danger, c’est le cas de certaines espèces de m’bunas.

Les prédateurs les plus dangereux sont : les poissons-chats, les hypostomus spp., certains locariidés, les grosses loches, mais encore, attention aux crépines et cannes d’aspiration avant tout autre cichlidé qui pourrait aussi s’en delecter..

Pour que les alvins grandissent et apprennent..

Il y a plusieurs méthodes pour récuperer des alvins, la façon naturelle ou artificielle, mais pour avoir plus de chance de reproduction et de bonnes souches, nous allons parler ici des deux méthodes de façon naturelles uniquement.

Methodes pour avoir de bonnes souches..
Les deux méthodes les plus naturelles sont : soit de laisser la femelle dans le bac, ou soit de l’isoler mais après au moins deux semaines d’incubation pas avant, dans un bac de quarantaine (attention à ne pas la faire cracher prématurément lors de la manipulation, cela arrive fréquement !) et en prenant soin de ne de pas la sortir de l’eau durant toute l’opération. Ces deux méthodes, renforcent la transmission maternelle de l’acquis vers l’alvin et assurent une bonne qualité de souche (la plupart du temps, car rien n’est assuré avec mère nature… mais ce sont les meilleures méthodes pour obtenir de bonnes souches).

©Texte : AQUA débutant sur base d’un article paru dans l’Aqua mag n°20

La reproduction en général

Une fois que l’on a son aquarium et ses poissons, nous rêvons d’avoir des petits et même à se poser la question: « est ce possible ou pas et comment ? « . Ce qui n’est pas toujours évident, quand on ne s’y connaît pas de trop.

Chez les poissons, la reproduction se produit à intervalles réguliers (périodique). De nombreux poissons pondent régulièrement tous les mois, d’autres plus fréquemment, certains moins souvent. Elle est principalement influencée par la température, la lumière et l’alimentation des géniteurs (mais il y a bien d’ autres facteurs).
Reconnaître le sexe:

La reconnaissance des sexes n’est pas évidente surtout en dehors de la période de frai, il n’ y a pas forcément de différences entre mâle et femelle (les scientifiques emploient le terme de  » dimorphisme sexuel « ).

Lorsqu’il existe, ce dimorphisme (permanent ou temporaire) se manifeste par des couleurs différentes, par quelques critères anatomiques (prolongement de la partie basse de la nageoire caudale du xypho mâle en une épée), par le ventre plus ou moins rebondi de la femelle, par un comportement particulier.

Certains poissons sont fidèles, ils forment des couples inséparables durant toute leur vie. Lorsque l’ un des deux vient à décéder, il n’est pas rare que son conjoint se laisse mourir.

Certains d’ entre eux peuvent changer de sexe au cours de leur vie, cela s’ appelle l’ hermaphrodisme successif. C’est par exemple le cas des mérous, de quelques Labridés.
En eau douce, le cas le plus connu est celui du xipho (Xiphophorus helleri) dont la femelle peut devenir mâle après avoir déjà reproduit.

Ce changement de sexe augmente les chances de reproduction, notamment dans le cas d’ espèces qui vivent en harem : si le seul mâle vient à mourir, une femelle change de sexe pour assurer la survie de l’espèce. Ne vous étonnez pas si un de vos mâles ne l’est plus.

Le sexage de certains poissons n’ est pas facile. Dans ce cas, il est plus simple de commencer avec au moins six jeunes individus de manière à avoir toutes les chances d’ obtenir au moins un couple. Ceci permet également aux poissons monogames d’ avoir une chance de trouver un partenaire compatible (exemple de Cichlidés monogames: Steatocranus casuarius, les Aequidens, les Synspillum,Neolamprologus leleupi,Julidochromis marlieri, etc…).
Parfois, si un mâle seul est mis en présence d’ une femelle, ils ne se reproduiront pas. D’ autres poissons, comme les ovovivipares, les killies et les cichlidés polygames ont besoin de plusieurs femelles par mâle, pour éviter que les femelles soient sans cesse persécutées par les mâles immoraux.

Ce qu’il faut pour avoir des reproductions:

– Une eau extrêmement propre :

Les poissons qui se reproduisent ont besoin d’une meilleure alimentation que ceux qui se contentent de vivre dans un bac communautaire. Les éleveurs appellent ceci le conditionnement alimentaire spécifique aux reproducteurs. La nourriture spécifique comporte de la nourriture vivante, de la nourriture vivante congelée. Il vous faut connaître quelle est l’ alimentation adaptée à l’espèce que vous souhaitez reproduire.

– Un environnement correct :

Les poissons pondeurs sur substrat ont besoin d’ un support de ponte adapté, comme de la tourbe, un galet, une coquille ou une plante. Certains poissons sont timides et nécessitent des cachettes, des grottes ou une lumière diffuse. D’autres poissons ont également besoin d’ une eau aux qualités physico-chimiques particulières. C’ est le cas par exemple des Discus, qui ont besoin d’ une eau très douce et acide, ou les cichlidés africains qui ont besoin d’ une eau très dure et alcaline.

Les types de reproduction :

Les poissons se reproduisent de manières très différentes, selon les espèces, et vous pouvez bien entendu regarder, c’est même là tout l’intérêt. En fait, admirer la reproduction des poissons est l’ une des choses les plus fascinantes de l’aquariophilie car il existe de très nombreuses formes de reproduction chez les poissons .

Il existe deux formes principales de reproduction chez les poissons : les poissons pondant des oeufs (ovipares) et les ovovivipares ( appelés aussi vivipares).

Les poissons (ovo)vivipares se comportent comme leur nom l’ indique. Les femelles donnent naissance à des petits entièrement formés, capables de nager dès la naissance. La femelle est fécondée par un mâle de manière interne, et porte les oeufs environ un mois avant de « mettre bas ». Lors de l’accouchement, les petits nagent et se cachent, et commencent à rechercher de la nourriture.
Les ovovivipares les plus connus sont les mollies, les platies, les porte-épée et les guppys. Il existe d’ autre ovovivipares. Ils sont faciles à sexuer car les femelles sont généralement plus trapues et moins colorées que les mâles, et le mâle présente le plus souvent une nageoire anale transformée en forme de tube, appelée gonopode qu’ il utilise pour féconder les femelles. Après avoir été fécondée, la femelle peut produire plusieurs portées sans la présence d’ un mâle, la semence conservée étant suffisante pour plusieurs portées.

Les poissons ovipares sont des pondeurs d’ oeufs : le poisson pond des oeufs plutôt que de donner naissance à des petits « tout fait ». L’ embryon se développe, les oeufs éclosent et donnent naissance à des alevins, qui comportent un sac de vitellus (vésicule vitelline) qui va leur permettre de devenir un vrai petit poisson. Ce processus complet prend généralement une dizaine de jours, bien qu’il puisse varier largement selon les espèces.

Les ovipares utilisent différentes méthodes pour pondre leurs oeufs.

Les pondeurs de pleine eau lâchent les oeufs en pleine eau, près des plantes ou sur le sable. Le mâle pourchasse la femelle lors de l’ accouplement, et les oeufs sont fécondés en pleine eau lorsqu’ils sont expulsés par la femelle. Les jeux de la parade nuptiale sont spectaculaires car les poissons ne cessent de se poursuivre, ignorant tout le reste, même l’éventuelle nourriture. Les tétras, les barbus, les rasboras et les danios sont des exemples d’ espèces qui pondent en pleine eau.

Les pondeurs sur substrat sont, quant à eux, un peu plus difficiles sur le choix du support sur lequel ils vont déposer leurs oeufs. Ils déposent des oeufs qui adhèrent au substrat. Les plantes, les rochers, les racines, et même la vitre de l’ aquarium peuvent être choisis comme support de ponte. Les deux parents participent à la ponte, le mâle fertilisant les oeufs au fur et à mesure que la femelle les dépose. De nombreux poissons chats(Certains Corydoras, la femelle absorbe la semence dans sa bouche, recrache la semence et pond ses oeufs dessus), certains cichlidés et les killies sont des pondeurs sur substrat.

Les poissons qui construisent des nids de bulles déposent leurs oeufs dans un nid de bulles constitué par le mâle. Les bulles sont collées entre elles par la salive et ressemblent à de la mousse. Elles ont tendance à attirer les infusoires que les alevins peuvent manger, et tiennent les oeufs près de la surface où ils sont mieux oxygénés. Seuls quelques oeufs sont pondus à la fois, et sont soigneusement placés dans le nid de bulles jusqu’à l’éclosion. Les exemples fameux des constructeurs de nids de bulles sont les combattants (bettas) et les gouramis.

Les incubateurs buccaux protègent bel et bien les oeufs dans leurs bouches jusqu’à ce que ceux-ci éclosent. Les oeufs sont là encore pondus par petits paquets, et une fois qu’ils ont été fécondés par le mâle, le parent qui effectue l’incubation buccale les engloutit dans sa bouche. Le parent mange peu, voire pas du tout, jusqu’à ce que les alevins soient relâchés. Exemples d’incubateurs buccaux : certains cichlidés.

Un bon choix de population est nécessaire si l’on veut des reproductions en bac d’ensemble (parfois, seule la reproduction en bac spécifique est possible).

Texte david pour AQUA débutant