Le Tétra pingouin
Thayeria boehlkei
Son habitat naturel…
Limité à des parties de la haute Amazonie du bassin du Pérou et de l’Araguaia Rio au Brésil.
l’Araguaia (Le Rio Araguaia est une des plus grandes rivières du Brésil et le principal affluent du fleuve Tocantins. Il est long approximativement de 2 627 km) traverse plusieurs états du Brésil. Il est connu pour avoir de nombreuses sources en raison du nombre élevé d’affluents qui se jettent dans celui-ci.
Cette espèce est retrouvée en vigueur dans différents types d’habitats de zones humides avec une végétation luxuriante; « dans les ruisseaux avec des plantes aquatiques »; on le retrouve aussi parfois dans la jungle humide, « avec une végétation marginale et dense qui diffère complètement de la vie végétale aquatique ».
Description
Il mesure entre 6 et 7 cm adulte.
Il fait partie de la famille des characidés, en réalité l’espèce Thayeria boehlkei est le « faux tetra pingouin », bien qu’on le retrouve partout dans le commerce sous ce nom.
Il y a trois espèces dans le genre Thayeria, dont T. boehlkei qui est de loin la plus populaire en aquariophilie.
De ses congénères, il y a le type d’espèce T. obliqua dont le nom commun a été initialement donné de « poisson pingouin » ou « tetra pingouin » bien que T. boehlkei est habituellement vendu sous le même nom (nous l’avons également vu à la vente en tant que « Hockeystick » tétra).
Les deux sont faciles à distinguer; dans T. boehlkei la bande noire épaisse s’étendant de la partie inférieure du lobe de la nageoire caudale se déplace latéralement le long du corps de l’opercule( branchies).
Dans T. obliqua la bande noire se rétrécie vers le haut et se trouve fondue complètement avant d’atteindre la nageoire dorsale.
La troisième espèce,T. ifati est un petit poisson très joli qui est cependant rarement disponible dans le commerce.
Sur celui-ci, la bande noire n’est présente que dans la partie supérieure de la caudale inférieure du lobe, mais elle est beaucoup plus clairement définie que dans T. obliqua, et s’étend vers le haut de la ligne latérale, au-delà de la nageoire dorsale.
Quand les dorsales et les ailettes anales sont en bon état, T. ifati développe des points rouges et les lobes de la caudale sont bordés de jaune.
Les trois espèces nagent de façon oblique.
Comme pour de nombreux genres de petits characidés, le statut de la taxonomie des espèces Thayeria est actuellement « Sedis Incertae », ce qui signifie « incertain ». La plupart des experts s’accordent à dire qu’une pleine révision est nécessaire, avec l’issue probable, que de nombreuses espèces seront placées dans de nouveaux ou différents genres.
Les femelles adultes sont plus arrondies et moins colorées que les mâles.
Maintenance
Un volume de 100 litres minimum pour mettre 10/12 spécimens, est nécessaire.
C’est un poisson grégaire et au plus le volume est important et l’espèce nombreuse; au plus il est intéressant d’observer le comportement alors plus naturel de l’espèce.
En trop petit nombre il pourrait mordiller les nageoires des autres habitants, chose qu’il ne fait pas en groupe.
Température de 22 à 28 degrés
pH de 5,5 à 8 (6 pour la reproduction)
GH de 5 à 20 (5,5pour la reproduction)
Il est important de le maintenir dans un aquarium bien planté, avec des racines, roches et pierres lisses.
Pour les plantes on peut mettre de la fougère de Java (Microsorum pteropus), mousse de Java (Taxiphyllum barbieri), Anubias ou de la Cryptocoryne.
Il est toutefois préférable de mettre un sol sombre, ce qui va rassurer l’espèce. (après il n’est pas non plus interdit de mettre un sable de loire).
Il est possible d’ajouter des plantes flottantes pour recréer un peu de leur biotope naturel ainsi que rajouter des feuilles de chêne ou de Catappa, ce qui est plutôt intéressant pour leur environnement.
Rajouter de la tourbe dans le filtre afin d’avoir une eau ambrée, peut également être bénéfique pour leur maintien, étant donné que leur habitat naturel n’est pas toujours limpide non plus.
On peut lui associer comme compagnons dans l’idéal du même biotope sud-Américain : Les Tetras Hemigrammus ou Hyphessobrycon , Poissons crayon, Apistogramma et autres petits Cichlidés; Corydoras et Loricariidés.
Dans un cadre plus général la communauté d’un bac plus grand, il peut être associé également avec des petits Rasboras, Barbus, les Anabatidés et les Cichlidés nains Ouest-Africains tels que les Pelvicachromis.
Alimentation
C’est un microprédateur de nature. Il se nourrit d’insectes, de vers, de crustacés et autres petits invertébrés qu’il trouve dans la nature. Cela prouve, qu’il accepte à peu près tout ce qu’on lui offre..
Pour sa santé, sa longévité, et qu’il vous offre ses plus belles couleurs, il est important de lui offrir à votre tour, des repas réguliers de petits aliments vivants et congelés tels que; vers de vase, daphnies, artémias en alternant avec des flocons et granulés.
Comme pour toutes les espèces de poissons, la diversité de nourriture de qualité est très importante.
Reproduction
La femelle pond des oeufs qui éclosent en 24 heures environ.
Il faudra rassembler 2 mâles et 3 femelles et ensuite les retirer juste après la ponte pour avoir des chances de réussir une reproduction, car les parents n’hésiterons pas à manger les oeufs.
Les alevins sont en nage libre après 3 ou 4 jours. Il faudra alors les nourrir d’infusoires les premiers jours, et ensuite donner des nauplies d’artémias.
Attention à maintenir le bac de reproduction dans l’obscurité, en effet, les premiers jours les oeufs et les alevins sont très sensibles à la lumière.
©Texte : framboizz pour AQUA débutant
AQUA débutant 