Stiphodon Percnopterygionus

Un mâleStiphodon-percnopterygionus-Leo-Chan-2

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Habitat naturel

Les sujets de ce genre habitent presque exclusivement des ruisseaux côtiers situés sur des îles tropicales, souvent volcaniques, avec des habitats typiques situés au-dessus de cascades ou de cataractes.

Cela les rend inaccessibles à la majorité des poissons, bien que d’autres gobies du genre Sicyopus apparaissent souvent de manière syntopique, parfois à côté de deux  ou trois espèces de Stiphodon. 
Les crevettes et les escargots néritides sont les invertébrés les plus courants retrouvés.

Le gradient des cours d’eau varie en fonction de la localité et Stiphodon spp. habitant au-dessus des cascades les plus rapides et/ou vivant au-dessus des chutes d’eau manquent généralement de rayons / épines dorsaux étendus, plus la première nageoire dorsale est arrondie et a environ la même hauteur que la deuxième nageoire dorsale.

En revanche, ceux qui possèdent une première nageoire dorsale plus grande avec un ou plusieurs rayons étendus (caractères généralement plus apparents chez les mâles) ont tendance à vivre dans des cours d’eau à mouvement lent et à ne pas escalader les cascades dans leur cycle de vie (Watson, 2008).

S. percnopterygionus fait partie de ce dernier groupe et se rencontre généralement dans des biotopes à faible gradient, caractérisés par des rapides relativement larges et des chutes d’eau lentes à moyennes ou par des tronçons interrompus par des mares et de petites cascades dans certains cas.

Les endroits sont constitués de substrat rocheux avec des amas éparpillés de roches et de rochers. Bien que la végétation au bord du cours d’eau et la litière de feuilles submergée soient des plantes aquatiques courantes, elles ne sont pas vraiment présentes.
La gamme de tailles de substrat choisie par les femelles semble également être considérablement plus étroite que celle des mâles dans certains cas, de sorte que la répartition des ressources peut se produire entre et/ou au sein des espèces en fonction de la localité.

Les habitats les plus favorables contiennent tous une eau très claire et bien oxygénée qui, alliée au soleil tropical, facilite le développement d’un biofilm riche qui recouvre les surfaces immergées.
Ils colonisent ces niches dans l’environnement en raison de l’aspect de leur morphologie ce qui leur permettent à la fois de s’en servir comme source de nourriture, et d’utiliser une stratégie de sélection remarquable.

Un habitat typique de Stiphodon spp. sur l’île d’Okinawa, au Japon

Stiphodon-habitat-Okinawa-Japan-1

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Description et comportement

Il fait partie de la famille des gobidés.
Adulte il fait entre 3 et 3.5/4cm

Comme chez tous les membres du genre, le dimorphisme sexuel est assez prononcé les mâles qui restent plus petits et sont principalement de couleur bleue, mais la plupart commencent à prendre une apparence jaune vif à orange une fois qu’ils atteignent environ 25 mm.

D’après les observations en aquarium, certains restent dans cette phase de couleur jaune pour le reste de leur vie, certains redeviennent bleus après une période, et quelques-uns ne développent jamais de pigmentation jaune.

Les raisons en sont encore inconnues et les mâles des deux phases de couleur sont apparemment capables de se reproduire.

Une caractéristique commune à tous les mâles, quelle que soit leur taille, est la première nageoire dorsale noire, qui peut apparaître rouge si le poisson est stressé.

Les femelles sont relativement plates et ressemblent beaucoup à celles de certaines autres espèces , avec une coloration de base pâle et deux bandes latérales sombres.

Aucune écaille à bord sombre n’est visible sur les flancs, sauf si un individu est stressé ou excité.

Deux autres séries de marques sombres s’étendent de la face des yeux sur la surface dorsale et sont disposées de manière approximativement linéaire jusqu’à la première nageoire dorsale où elles se confondent, puis se poursuivent sous la forme d’une seule ligne de taches sur le pédoncule caudal. 

Ils peuvent être ajouter à un bac communautaire à condition de choisir avec soin les cohabitants de ces derniers.

Les espèces pacifiques de taille similaire qui peuplent naturellement les cours d’eau bien oxygénés telles que les TanichthysMicrodevario ou des espèces plus petites de Danio seront les meilleurs choix pour le niveaux supérieur et milieu du bac, mais il est toutefois possible de les maintenir avec  des petits poéciliidés et des crevettes d’eau du genre Caridina et Neocaridina .

Les autres habitants du fond du bac peuvent inclure des petites loches du genre telles que : les GastromyzonPseudogastromyzonBarbucca..

Évitez ceux qui se nourrissent de manière agressive, comme beaucoup de Schistura spp.

Il est préférable d’omettre complètement les gros poissons, bien que dans les grandes installations, il soit possible d’ajouter quelques espèces de surface non prédatrices, tandis que la majorité des cichlidés et autres poissons territoriaux habitant les parties les plus basses devraient être complètement évités.

Les mâles ont tendance à être un peu territoriaux, en particulier lors de la reproduction, mais plusieurs peuvent être gardés ensemble à condition de disposer d’un espace suffisant et avec une nourriture appropriée, ainsi que d’autres gobies vivant dans les ruisseaux , tels que Sicyopus , Sicyopterus , Rhinogobius ou Schismatogobiusspp. qui feront aussi de bons compagnons avec un volume de bac adequat dans ce cas bien entendu..

Bien que les mâles ne soient pas nécessairement grégaires, ils ont tendance à exister en groupes lâches, ce qui signifie qu’un seul mâle avec deux femelles ou plus constitue le minimum recommandé pour une bonne cohabitation.

Les femelles de différentes espèces vont se regrouper mais les mâles semblent capables de les différencier.

Maintenance

Il est possible de maintenir deux sujets dans un bac de 60 litres max.
Si on veut partir sur un groupe il faudra alors prévoir un bac plus volumineux pour le bien être de l’espèce.

Température entre 22 et 28 c° (25C°)
pH : entre 6,5 et 7,5 (7)
GH : entre 3 et 12 (7/8)
(cela reste des paramètres entre le minimum temporaire possible et le maxi temporaire possible pour du cours terme, pour du long terme on choisit toujours les paramètres adaptés)

Dans la nature, cette espèce subit une brève période de refroidissement entre décembre et avril, au cours de laquelle la température de l’eau tombe à une température comprise entre 15 et 19 ° C 

De plus une agitation de surface accrue est nécessaire pour maintenir les niveaux d’oxygène dissous vers la limite supérieure 27/28C° (même pour une situation temporaire).

On préconise un débit de 8 à 10 fois le volume du bac au niveau du filtre,  par heure pour une bonne maintenance.

Le substrat de base peut être constitué de gravier, de sable ou d’un mélange des deux auxquels il convient d’ajouter une couche de roches et de cailloux usés par l’eau de différentes tailles. On y rajoutera de nombreuses cachettes surtout si on possède plusieurs mâles dans le bac. Ces derniers ont l’habitude de s’enfoncer dans le sable pour y dormir et changent d’endroit régulièrement. Il n’est pas rare de retrouver des femelles dans les petits terriers réalisés par les mâles lorsqu’ils sont vides. On placera les roches ou gros cailloux sur la base même de l’aquarium avant d’y rajouter le substrat pour éviter tout effondremment des pierres ou roches qui pourraient casser le bac lors de l’enfouissement de l’espèce dans le substrat.

Des racines seront aussi dans le décors du bac, si il y a des algues c’est plus que bien, ils vont s’en délecter.

Les plantes aquatiques peuvent être utilisées mais plutôt resistantes telles que  Microsorum , Crinum et Anubias, susceptibles de donner de meilleurs résultats. Leurs feuilles ont tendance à attirer les algues.

Bien que des changements d’eau hebdomadaires de 30 à 50% du volume du bac soient essentiels, le reste du bac ne doit pas être maintenu vraiment trop propre car les algues doivent pouvoir se développer sur toutes les surfaces, à l’exception de l’avant du bac qui doit rester joli visuellement bien entendu, mais par ici ou par là ils faut les laisser.

Il est important d’introduire les Stiphodon Percnopterygionus dans un bac déjà mature.

Nourriture

Stiphodon spp. sont des brouteurs d’algues spécialisés se nourrissant d’algues benthiques et de micro-organismes associés. Ils possèdent des pièces buccales extrusibles sous-minérales avec une denture conçue à cet effet, y compris les dents régénératives.

Dans l’aquarium, certains produits séchés coulants et de petits aliments à base de viande, tels que le vers rouge vivant ou congelé, peuvent être acceptés mais ne doivent être donnés que de manière irrégulière, car l’intestin allongé est spécifiquement conçu pour traiter les matières végétales.

Il est donc difficile à nourrir, car les algues sont sa principale nourriture de base. il est préférable donc que la bac soit mature avec assez d’algues à brouter. On peut toujours cultiver dans un bac à part très éclairé des algues pour subvenir à leurs besoins.

Le type d’algue est également important: les diatomées, les cyanobactéries communément appelées « algues bleues » et aussi d’autres algues vertes, sauf les algues résistantes comme les algues rhodophytiques (pinceaux noires ou vertes).

Reproduction

Il existe des observations sur les comportements de parade nuptiale et le frai qui reste très occasionnel. A ce jour, personne n’a réussi à élever des alevins de Stiphodon spp.en captivité. A suivre..

 Attention à l’achat si vous en trouvez en magasin..

Comme indiqué dans l’article, cette espèce a besoin de beaucoup d’algues comme régime alimentaire pour vivre correctement or, un bon revendeur aura fait le nécessaire à ce sujet avant la vente, mais si vous décidez de tenter votre chance avec des spécimens gravement affaiblis car pas correctement maintenus au niveau de l’alimentation, vous aurez tout d’abord besoin d’une source facilement accessible d’aliments appropriés (voir nourriture) et  l’absence de concurrents, pour pouvoir récupérer les sujets affaiblis.

©AQUA débutant

Auteur : framboizz

Passionnée d'aquariophilie et après avoir fermé mon forum "AQUA débutant" sur la toile après 15 ans, car il faut bien dire que un forum à notre époque ce n'est plus ce qui marche réellement. J'ai donc voulu ouvrir ce blog pour ne pas perdre le travail des articles que j'ai fait sur le forum et je me dis que ça peut toujours et encore, aider quelqu'un. Toutefois, cela sera plus facile à gérer qu'un forum où les gens ne participaient plus beaucoup avec le temps. Soyez donc les bienvenu(e)s sur mon blog qui a le même nom que le forum AQUA débutant, bonne lecture et n'hésitez pas à mettre des commentaires..

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