Un sol nutritif pour de jolies plantes..

Le sol nutritif nourrit les plantes et elles adorent..

Un aquarium composé de jolies plantes comporte en général un sol nutritif. Tout devient alors plus facile au niveau du maintien des plantes d’aquariums réputées plus difficiles.
Il est donc indispensable si l’on veut un bac bien planté, de mettre un sol nutritif sous le sable, plutôt qu’un simple sable et un décor qui permettent alors de mettre uniquement des plantes dites « faciles ».

Le sol nutritif est un substrat enrichi qui vous offre la possibilité d’avoir de nombreuses plantes qui s’épanouissent dans votre bac. A condition de bien choisir votre sol nutritif..

Le sol nutritif est une sorte de terreau que l’on installe sous le sol de l’aquarium « avec ou non » un voile moustiquaire(découpé aux mesures de l’intérieur du bac et que l’on place au-dessus de ce sol nutritif pour séparer du sol de l’aquarium qui viendra au-dessus, les racines des plantes passeront à travers pour y puiser les nutriments dont elles ont besoin sans problème), qui permet si l’on possède des poissons de fond par la suite, que ces derniers en fouillant le sol, ne puissent pas remonter le sol nutritif au-dessus du sol de l’aquarium, qui est lui en principe, constitué de sable de loire, ou de gravier.

Le but du sol nutritif..

Est qu’il apporte tous les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin et qu’il puisse également permettre aux plantes un enracinement aisé.
Ce dernier ne doit surtout pas être toxique pour les poissons et être le plus neutre possible sans contenir trop de matière organique en décomposition.
Il doit apporter du calcium (Ca²), du potassium (Mg²+), du sodium (K+) et du fer chélaté (Fe³+) sinon les plantes plus exigeantes dépériraient.

De quoi est-il composé en général ?

Les sols nutritifs disponibles à la vente sont en général composés de plusieurs éléments essentiels :

♣ L’argile verte, elle stocke et libère des sels minéraux au fur et à mesure des besoins des plantes
♣ Calcium, il permet de stabiliser le pH et favorise les échange ioniques avec l’argile
♣ L’humus, décomposition de matières végétales qui sert de réserve de nutriments aux plantes.
Combiné à l’argile, il forme un complexe argilo-humique qui stabilise les paramètres chimiques de l’eau du bac et forme un support pour l’enracinement des plantes.
♣ Le sable, il favorise la circulation de l’eau dans le sol et évite la création d’un milieu anaérobie, propice au développement de mauvaises bactéries.

Attention que le sol ne soit pas trop compact, car les vraies plantes aquatiques absorbent leurs nutriments principalement par les feuilles, et leurs racines servent uniquement de système d’encrage dans le sol, afin de se maintenir.

Pourquoi devoir installer un sol nutritif sous le sol ?

La majorité des plantes dites « aquariophiles » et vendues dans le commerce, sont des plantes de marécages vivant souvent hors de l’eau ou au mieux, les pieds dans l’eau et la tête hors de l’eau. Elles développent donc un système racinaire important qui leur permet de puiser les nutriments dans le sol. Ces dernières ne se contentent donc pas d’un système de nutriments uniquement présents par sels minéraux dans l’eau. Le pied à besoin de se nourrir par la base racinaire et la plante a donc besoin d’un sol nutritif.

Attention toutefois aux algues, car si l’apport d’éléments nutritifs est favorable pour vos plantes, il l’est également pour les algues. L’utilisation d’un sol nutritif n’est pas non plus la solution à tout. Il faudra donc faire bien attention à la fertilisation liquide si vous l’utilisez en supplément, surtout juste après la mise en place d’un sol nutritif, et le faire alors vraiment très modérément pour éviter que les algues en profitent également.

Je préconiserais personnellement, d’attendre entre 4 à 6 mois après avoir placé un sol nutritif avant d’utiliser une fertilisation liquide, puisque le sol nutritif commencera à perdre un peu de ses nutriments après ce laps de temps, et cela évitera d’y alimenter les algues qui sont encore plus gourmandes que les plantes, en nutriments présents dans votre bac.

Bien l’utiliser et le mettre en place..

Le sol nutritif on l’installe avant de mettre l’aquarium en eau. Dans le commerce aquariophile propose de nombreux substrats complets. De plus il est possible de faire son sol nutritif soit même  » mon sol nutritif maison ».
Il faudra bien le tasser pour le placer dans le fond de l’aquarium en le mouillant si il faut un tout petit peu, et l’on appuie fortement dessus avec la paume de la main par exemple pour avoir un sol nutritif très très bien tassé surtout.
Il est très important de rajouter au-dessus de la couche de sol nutritif que l’on aura placé (2 à 4 cm d’épaisseur) un sable de loire ou une couche de gravier (avec ou sans moustiquaire entre les deux) de 6 à 7 cm environ.
on peut aussi mettre plus de cm vers l’arrière et redescendre avec un couche de moins de cm vers l’avant, ce qui vous fait une pente qui ramènera les déchets à l’avant du bac : plus facile pour l’entretien si on a prévu une pente de l’arrière à l’avant du bac.

Attention il faut aussi garder à l’esprit que le sol nutritif à lui seul, ne suffit pas à faire pousser vos plantes d’aquariums sur du long terme. On oubliera pas que l’éclairage compte également, ainsi que le C02 pour les plantes plus compliquées, une fertilisation plus pointue par la suite;
Tout cela devient important dans un bac très planté et paysagé, et je dirais même indispensable pour la pratique de l’aquascaping.

Il est important aussi, de bien se renseigner sur les espèces de plantes que l’on veut maintenir, et de se poser la question avant de les acheter « quels sont leurs besoins ?  » un peu comme la maintenance des poissons avec les paramètres, cela évite beaucoup d’erreurs et d’argent dépensé pour voir périr ses plantes par la suite, c’est un peu dommage..

♣ Petit truc après quelques années d’utilisation du sol nutritif, pour ne pas le changer de suite : le sol nutritif s’épuise et ne contient alors plus beaucoup de nutriments, il est alors toujours possible d’enfouir aux pieds des plantes, des boulettes d’engrais ou d’argile, afin d’activer de nouveau un processus pour le système racinaire des plantes, et ceci pour encore quelques temps.

©Texte : framboizz pour AQUA débutant

Mon sol nutritif maison

Il existe de nombreux sols nutritifs différents, avec pour chacun des avantages et des inconvénients. La particularité commune de ceux proposés en boutique, qu’ils soient de type terreux ou minéral, est…leur prix exhorbitant dès lors que le volume nécessaire augmente !

Pour cette raison, et sans doute aussi pour faire un pied-de-nez à tous ces produits trop chers, le sol nutritif fait partie de ces choses que j’ai tenues à faire moi-même…

Ainsi, afin d’obtenir un sol nutritif d’une hauteur de 5 cm dans un aquarium de 150×50 (Lxl), j’avais besoin d’un peu plus de 35l de sol. Pour vous donner un apperçu des économies réalisées, comparons les prix pratiqués par un vpciste Français (hors frais de port)… Pour le même volume :
-un sol minéral de type Dennerle m’aurait coûté près de 96 euros
-le même type de sol terreux maison m’aurait coûté 145 euros environ

En limitant les intermédiaires, je réduisait ce coût à … à peine plus de 30 euros! Pour une économie comprise entre 60 et 115 euros, j’étais prête à retrousser mes manches… :sm:

Continuons ? Continuons !

La composition :

Il s’agit d’un mélange argilo-humique qui fait ses preuves depuis des générations d’aquariophiles et qui, comme tous les sols de type terreux, ne s’utilise JAMAIS associé à un câble chauffant. Les sols nutritifs de ce type sont destinés à de très longues durées, aidés de temps à autres par quelques ajouts d’éléments nutritifs au bout d’une dizaine d’années ! Trois éléments surtout entre dans leur composition :

¤ Le sable :

En rendant le mélange moins compact, il contribue à faciliter la circulation de l’eau. Il apparaît aujourd’hui que le sable un peu calcaire améliore l’assimilation des éléments nutritifs. Le sable de Loire fait parfaitement l’affaire, bien qu’un peu onéreux pour cet usage : un sable de granulométrie moyenne à grosse utilisé en construction convient tout à fait pour un coût beaucoup plus faible.

¤ La terre de bruyère :

Cet élément est la part humique et donc acide du mélange. Il est impératif d’utiliser de la véritable terre de bruyère ! Le plus long de l’opération consiste à la tamiser, car elle est très riche en éléments non décomposés. Certains aquariophiles ne prennent pas cette peine, prenant le risque de voir les débris fermenter et se transformer en grosses bulles de Méthane, nauséabond et inflammable). Une fois éliminés les morceaux de feuilles et les brindilles, le volume de terre disponible après tamisage est fortement réduit.

¤ l’argile :

Cet élément est très riche en Fer. La présentation « fine » facilite le mélange des éléments du sol nutritif. Pour de petites quantités, on peut se fournir dans des magasins de produits diététiques, mais le prix est vraiment excessif. Le vpciste Français pris pour exemple plus haut la propose en sac de 5kgs pour un montant de 20 euros environ… En contactant directement le fournisseur de ce vpciste, la société Argiletz (http://www.argiletz.com), on s’apperçoit qu’il vend également aux particuliers… et livre partout en France, pour à peine plus de 6 euros les 5kg, port compris !

La recette :

Elle est simple bien que variable d’un aquariophile à l’autre. En ce qui me concerne, j’ai effectué un mélange de 40% de sable, 40% de terre de bruyère et 20% d’argile qui s’est traduit par ces achats :

– une dizaine de kg de sable non lavé
– 60 litres de terre de bruyère véritable (pas utilisé dans sa totalité)
– un sac de 5 kg d’argile commandé chez Argiletz.

Et pour la suite :

– un grillage aux dimensions du bac moins 1/2cm de chaque côté pour faciliter son installation : une maille de quelques mm me semblait bien adaptée, sachant que trop fine elle empêcherait le passage des racines, qui traversent par la suite le grillage et vont s’ancrer profondément dans le sol nutritif, et trop grosse elle laisserait passer le sable et le grillage remonterait (testé !)

– au moins 60 kg de sable pour la finition. J’ai choisi du sable de Loire, la préférence étant donnée chez moi aux tons naturels, ni trop foncés, ni trop clairs, et surtout pas colorés (beurk !). Il est possible d’acheter son sable déjà lavé chez les fournisseurs de produits pour piscine (les filtres sont parfois composés de sables) : le coût en serait plus faible, sans compter la corvée du nettoyage épargnée. On peut également, si la population n’est pas composée de fouisseurs ou de poissons de fond à barbillons, mélanger un gravier de Loire à de la pouzzolane concassée (rayon fosses sceptiques des mag de bricolage) : l’effet est très naturel !

Le mélange :

J’ai tamisé la terre de bruyère par petites quantités, en fonction du volume dont j’avais besoin au fur et à mesure : cela m’a évité de tamiser le sac entier et cela m’a paru moins monotone de faire le mélange par petites quantités. J’ai d’abord utilisé pour ce faire une passoire en plastique, mais les trous étaient troppetits et cela est vite devenu laborieux. Une chute du grillage m’a finalement permis d’aller assez vite… seuls les plus gros morceaux doivent être retirés.

A l’aide d’un verre mesureur (n’importe quel récipient peut faire l’affaire), j’ai donc commencé à mélanger 4 volumes de sable, 4 volumes de terre de bruyère et 2 volumes d’argile. L’ordre n’a que peu d’importance… Puis j’ai disposé ce premier mélange dans le bac, sauf sous le bac à décantation : aucune utilité ! J’ai ainsi étalé mon sol au fur et à mesure, en imbibant d’eau à chaque fois et en mélangeant copieusement cette boue grise pour la rendre bien homogène.

J’ai installé mon sol en pente croissante de l’avant vers l’arrière, car la population choisie m’imposait de laisser le devant assez peu planté, privilégiant donc le fond. Si vous êtes dans le même cas que moi, pensez à combler la pente avec du sable AVANT de poser le grillage…

Pourquoi ? Ce dernier semble souple mais si on cherche à l’adapter à la pente au lieu de le mettre à niveau, le sable passera à travers et le grillage remontera (expérience vécue !). CQFD

De même, j’ai recouvert le sol dans sa totalité avec du sable sur une épaisseur de 1 à 2 cm à l’endroit le plus haut AVANT de poser le grillage…

Pourquoi ? L’intérêt du grillage est de retenir le sol en cas de déplacement du sable par les poissons ou un siphonnage un peu brutal, évitant ainsi de noircir et de polluer l’eau. Or si le sol nutritif est à même le grillage, il s’échappera tout de même si on intercale pas une couche de sable qui lui, ne pourra être déplacé ! CQFD

A même le grillage, j’ai disposé les grosses pierres qui allaient servir de support à l’architechture du décor AVANT de disposer le sable « définitif ».

Pourquoi ? Un décor se doit d’être le plus stable possible : inutile de vous décrire les dégâts causés par l’affaissement d’un éboulis de pierre sur une vitre parce que le sable qui se trouvait sous la pierre de soutainement a été balayé/déplacé par une main ou un poisson… CQFD

Le sable « final », bien lavé quant à lui, a été réparti en insistant sur le fond du bac pour créer une perspective et proposer à de grosses échinodorus une bonne quantité où enfouir leurs racines.

Conclusion :

Une fois le sol en place, j’ai pu passer au remplissage à mi-hauteur (plus facile pour faire les plantations et finir le décor), en douceur pour ne pas creuser le sol. Il existe pour cela différentes techniques, de la bassine retournée au simple sac en plastique; j’ai choisi pour ma part de simplement verser l’eau sur les pierres déjà disposées. Puis vint la plantation et le décor, réalisés en même temps au fur et à mesure afin de mieux se rendre compte des possibilités de disposition des différents éléments.
Une belle économie et le plaisir de l’avoir fait moi-même… Que rêver de mieux?

elobulle © AQUA débutant