Mes poissons respirent difficilement…

Plusieurs facteurs peuvent provoquer une respiration difficile chez un poisson : un déficit en oxygène, des parasites, une intoxication..
Dans tous les cas, il faut agir très vite afin de trouver la cause.

Un respiration qui vous parait anormal chez votre poisson, ne doit pas être pris à la légère, c’est souvent une urgence d’action de votre part afin de pouvoir les sauver.
La respiration anormal d’un poisson est une fonction vitale qui en jeu et à laquelle on retrouve plusieurs cause.

Le déficit en oxygène

Si la diminution de l’oxygène dans le bac est brutale, elle risque fortement de provoquer une mortalité immédiate de l’ensemble de votre population.
c’est facilement visible par l’aquariophile : les poissons montent en surface pour « piper » l’oxygène » (l’air).
Ils tentent simplement de respirer à l’endroit où la concentration en O² dans le bac est la plus élevée.
Les poissons alors meurent très rapidement avec la bouche grande ouverte et les opercules en hyper extension.
Ces symptômes Post-mortem sont caractéristiques.

Plusieurs facteurs peuvent faire chuter le taux d’oxygène disponible dans l’eau
L’augmentation de température ou de la salinité, la baisse de l’agitation de l’eau ou encore celle de la pression atmosphérique (orages).
En été, il faut donc rester vigilant en période orageuses, car il est possible que, très localement bien-sûr, et pendant un laps de temps très court (le temps que l’orage passe), les concentrations en oxygènes dissous dans l’eau soient largement inférieures aux besoins des poissons.
Nous avons déjà vu des bacs entiers de poissons périr pendant un gros orage, en quelques minutes.
Ce risque reste cependant accru pour les poissons d’eau froide (bassin) qui sont gros consommateurs d’oxygène.

Dans un bassin, il est recommandé surtout pour l’été d’y installer un équipement de brassage de l’eau, légèrement même surdimensionné et assurer une maintenance rigoureuse du matériel.

Intoxication aux nitrites

Le mécanisme toxique chez le poisson est un transport de nitrites à travers les branchies qui viennent se fixer sur l’hémoglobine des globules rouges pour former une molécule de méthémoglobine, rendant le transport d’oxygène impossible.

Lors d’une montée de nitrites, les poissons sont dyspnéiques. Ils ont des mouvements respiratoires très rapides (ouverture et fermeture des opercules très rapides et très saccadés).
Ils ont tendance à monter aussi en surface pour trouver des zones où la concentration en oxygène dissous est maximale.
C’est uniquement la mesure du taux de nitrites (les N02) au moment de ce symptôme qui va vous aiguiller sur le diagnostic.
Il doit être à zéro, le seuil maximum tolérable est de 0,3 mg/L, et l’on considère que le taux doit toujours être à zéro.
Si la valeur est supérieur, il faudra apporter des corrections : surtout éviter la surpopulation et aussi la suralimentation, privilégier une nourriture non-polluante, faire de bons changements d’eau, ensemencer avec des bactéries nitrifiantes (bactéries vivantes : Bacnet, Denitrol etc..), oxygéner un maximum le filtre biologique, on peut donc dans ce cas, mettre un bulleur à fond ou remonter le rejet du filtre à la surface de l’eau afin de bien brasser l’eau sur la surface.

Si cela arrive d’un seul coup et que l’on a rien à la maison sous la main en bactéries vivantes, afin de limiter le passage des nitrites sur les poissons on peut rajouter < 50 mg/L d’eau net, de sel de guérande (non iodé surtout le sel), cela limite les effets des nitrites sur les poissons.
Attention ! ce n’est pas non plus la solution magique.. il vaut mieux utiliser les bactéries vivantes si possible..

Intoxication au chlore

Le chlore peut provoque des lésions aux branchies et modifier la composition de l’hémoglobine.
Les signes typiques d’une telle intoxication sont : une respiration accélérée, une nage en surface et saccadée, des sauts en dehors de l’eau, une intensification des couleurs des poissons due au stress ou au contraire un pâlissement suivant l’espèce, une mortalité qui fait suite à une nage complètement instable.

En utilisant un conditionneur d’eau, nous allons éliminer complètement cette cause.
Il est également possible de tirer l’eau 24 à 48 heures avant de faire le changement et la laisser reposer afin que le chlore s’évapore.

Intoxication à l’Acidose ou Alcalose

Dans un bac, la tendance naturelle est à l’acidification du milieu. Ce sont des variations brutales de pH qui est trop acide ou trop basique, les poissons « pipent » en surface, présentent un brunissement au niveau des branchies, des inflammations de la peau, des nageoires en lambeaux, et une forte sécrétion de mucus.
On teste certes le pH, mais aussi et avant tout le KH qui est le seul paramètre témoin de la stabilité chimique de l’eau de votre bac.
Un KH inférieur à 2°, on peut s’attendre à des variations brutales de pH.
Il faut donc le remonter.
On peut alors fortement brasser l’eau afin d’évacuer un maximum le C02 dissout. Une forte activité de photosynthèse provoque alors une acidose, il faut donc augmenter la minéralisation en utilisant du calcaire ou du sable de corail, coquille d’huître dans le filtre etc..

Parasites branchiaux

Les signes ne sont pas visibles à l’oeil nu.
Les poissons atteints présentent des difficultés respiratoires et une hyper production de mucus.
Ils se grattent le plus souvent contre les décors.
Les poisson maigrissent et la mort survient en cas d’infestation massive.
L’évolution est en générale assez lente (sur plusieurs jours).
Dactylogyrus spp. (vers de branchies) et très souvent à l’origine de ces symptômes. C’est un vers plat d’une taille de 0,1 à 4 mm.
Si tous les résultats des paramètres du bac sont corrects, il faudra alors soit faire des bains d’eau salée pour les poissons d’eau douce ou encore traiter, avec du « Praziquantel » ou du « Mebendazole » qui peuvent aussi être utilisés avec pas mal de succès.

Conclusion

La respiration anormale d’un poisson n’est jamais un signe anodin. Il faut systématiquement et rapidement rétablir la situation au plus tôt, car le risque est toujours vital.
Première chose à faire avant tout : un changement d’eau de moitié du bac en utilisant bien entendu, la même température que celle du bac afin de ne pas provoquer non plus un autre choc.

© Texte : framboizz sur quelques infos du magazine l’aquarium à la maison

Auteur : framboizz

Passionnée d'aquariophilie et après avoir fermé mon forum "AQUA débutant" sur la toile après 15 ans, car il faut bien dire que un forum à notre époque ce n'est plus ce qui marche réellement. J'ai donc voulu ouvrir ce blog pour ne pas perdre le travail des articles que j'ai fait sur le forum et je me dis que ça peut toujours et encore, aider quelqu'un. Toutefois, cela sera plus facile à gérer qu'un forum où les gens ne participaient plus beaucoup avec le temps. Soyez donc les bienvenu(e)s sur mon blog qui a le même nom que le forum AQUA débutant, bonne lecture et n'hésitez pas à mettre des commentaires..

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