l’Histoire de ces indésirables..
L’environnement aquariophile connait les parasites plus ou moins petits. Ils vont se développer « sous » ou « sur » la peau des poissons ou encore dans l’organisme de l’hôte infecté.
Ils peuvent causer parfois de gros dégâts et il faut pour cette raison toujours bien surveiller leur présence.
Les parasites externes
Les parasites externes se développent en général sur la peau et les branchies des poissons. Un exemple concretPiscicola geometra une sangsue qui ressemble à une petite virgule qui se déplace plus souvent dans une pièce d’eau que dans un aquarium, mais elle suce le sang du poisson et fini par l’affaiblir.
Ces sangsues apportent très souvent des maladies tel que : « le trypanosome » qui est un parasite sanguin.
D’autres parasites microscopiques et externes sont les protozoaires ciliés responsables de la « costiase » ou « costiose ».
Ils vont s’encrer sur la peau et les branchies du poisson et se nourriront de cette manière.
Les poissons atteints de ces parasites commenceront par se frotter et s’écailleront de plus en plus, provoquant ainsi des blessures de l’épiderme qui finiront par s’infecter.
Parmi ces parasites, on retrouve également des ciliés appelés communément « la maladie des points blancs » qui eux s’installeront directement sous la peau des poissons. Les poissons auront alors une apparence qui donnera l’impression d’une robe saupoudrée de sel avec les mêmes symptômes de frottement cités précédemment.
Attention, toutefois un poisson qui se frotte et présente des mucosités, cela peut également être la cause deGyrodactulus spp.., ce sont des vers plats ( Parmi ces vers, il y a un cas assez exceptionnel, en effet Diplazoon paradoxum possède une pratique sexuelle assez unique et fusionnelle : Ils s’agrippent dans les branchies de Cyprinidés, deux individus qui possèdent les deux sexes et peuvent ainsi fusionner définitivement, croisant même jusqu’à leurs intestins, en vrai couple fou amoureux l’un de l’autre.. ).
Les poux de la peau :
Les poissons ont également des poux : Ce sont des crustacés transformés afin de vivre à plat sous la peau et pourront ainsi la dévorer.
On retrouve surtout sur la carpe Argulus sp le plus fréquent, mais aussi un autre crustacé copépode « vers ancre » dont Lernaea sp..
La femelle est bien ancrée dans le muscle de son hôte, laisse flotter à l’extérieur deux sacs d’oeufs bien visibles. Ses oeufs vont se libérer et se développer dans le milieu aquatique, mais surtout partiront à la recherche de son futur hôte (poisson) après quelques jours.
Les parasites internes
Une jolie collection existe en interne et peuvent affecter toutes sortes d’organes :
~ Les os et le cartilage : un protozoaire qui s’attaque jusqu’au os du crâne du poisson et va perturber ainsi la faculté de l’équilibre du poisson.
~ Les muscles : divers protozoaires sporozoaires, un groupe qui est exclusivement parasitaire comme par exemple dans la maladie du néon « Paracheirodon innesi » et aussi d’autres characidés atteints de pleistophorose.
~ Les yeux : la douve de l’oeil, qui peut rendre complètement aveugle le poisson.
~ Reins, foie, vessie, coeur, sang etc… : peuvent être envahis de vers plats cestodes (même groupe que notre vers solitaires), exemple : Ligula intestinalis « la ligulose « les poissons deviennent alors gonflés et complètement déformés.
Reproduction des parasites :
Pas évident du tout pour un parasite de rencontrer un hôte (poisson), de s’y fixer, d’y pénétrer et en plus d’atteindre un organe précis, de rencontrer de surcroit, un partenaire pour se reproduire. Pas évident son parcours, dirons-nous..
Certains, et en particulier de nombreux parasites externes ont un cycle de développement plus direct que d’autres.
Ils vont se mettre à pondre des oeufs qui vont se développer et les jeunes vont s’installer directement sur l’hôte.
Certains autres au contraire, comme Ligula intestinalis ont plus de difficultés pour y parvenir.
En effet ils devront passer par plusieurs hôtes successifs qui vont assurer le transport vers un hôte définitif où le parasite pourra atteindre sa maturité.
Parfois ils se servent de différents hôtes pour obtenir des étapes multiples asexuée.
Lorsque ces parasites trouvent leur bonheur pour se reproduire, il se passe alors une reproduction incroyable… Autant leur chance d’y arriver est infime, autant la réussite leur est productive, un petit copépode parasite peut pondre une centaine de millions d’oeufs dans l’année, ça donne une idée de l’infestation qu’il peut y avoir, quand la chance est à leur porte…
Conclusion :
Un Aquarium est un milieu clos et bien réduit par rapport à la nature, même pour les très gros volumes, des parasites à cycle direct peuvent donc facilement se transmettre d’un hôte à un autre, ce qui devient rapidement une catastrophe parmi nos habitants, ce qui es le cas par exemple de « la maladie des points blancs » d’autant plus qu’elle se transmet parmi toutes les espèces de l’aquarium, pareil pour l’Oodinium « la maladie du velours » ou encore Lernaea sp..
Par contre, bon nombre de parasites ne pourront pas se reproduire, ni même survivre hors d’un hôte particulier, ce qui limite les dégâts en aquariophilie.
Beaucoup de parasites très complexes qui devraient faire appel à des hôtes intermédiaires comme un crustacé, un oiseau, du plancton, un insecte.., auront peu de chances de réussir leur cycle vital en aquarium qui est tout de même un milieu clos, c’est le cas par exemple des vers plats trematodes digènes dont l’hôte doit être impérativement un oiseau piscivore, ce qui ne risque pas d’arriver avec votre aquarium à la maison.
Les parasites peuvent toutefois entrer dans l’aquarium car le milieu n’est pas totalement fermé hermétiquement.
Ils arrivent le plus souvent, soit avec un nouvel arrivant qui n’a pas fait de quarantaine et qui provient du milieu naturel et donc serait sujet à multiples parasites.
♣~ Soit cet arrivant vient d’une pisciculture en milieu certes plus contrôlé mais aussi plus dense, et donc à risque.
♣~ Soit en passant par la chaine de commercialisation le poisson peut effectivement faire de mauvaises rencontres.
♣~ Soit encore, venir du sable, de l’eau, des invertébrés… les probabilités d’avoir des poissons parasités peuvent être importantes en aquariophilie, il faut donc bien observer ses poissons régulièrement, rester vigilant car l’aquariophile n’est pas à l’abri de ces hôtes indésirables dans son bac.. n’oubliez pas non plus que les entretiens réguliers sont très importants pour la bonne santé de vos poissons…
© Texte : framboizz, sur quelques informations reprises du magazine
Magazine : L’aquarium à la maison N°86
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