La Tuberculose du poisson

La tuberculose du poisson est une maladie transmissible à l’homme !

Je me devais de faire un article, j’ai été contactée par une internaute sur facebook atteinte de cette maladie, qui est très longue à soigner pour nous être humain, et qui me disait qu’il fallait mettre en garde tous les aquariophiles, car cela n’arrive pas qu’aux autres, même si on en entend peu parler..
Le but de cette internaute n’est pas de nous faire peur, il n’y a pas lieu d’avoir peur car de nombreux aquariophiles n’ont jamais de toute leur vie contractés cette maladie, mais de nous prévenir qu’elle existe bien et donc de nous prévenir de prendre les précautions qui sont nécessaires pour l’éviter surtout.

Nous allons un peu en parler pour éviter un maximum que notre passion deviennent une source de problèmes pour nous aquariophiles, il faut juste prendre quelques mesures simples et importantes et surtout les respecter.. Voyons plus loin..

Tout commence par un poisson infecté..

La tuberculose du poisson est un exemple de maladie dont le seul signal est parfois l’assombrissement des couleurs du poisson. C’est il faut le dire tout de même, une maladie très peu fréquente dans le milieu aquariophile, mais qui existe. Il est alors important de la connaître. L’agent pathogène est est une bactérie, Mycobacterium marinum dont une caractéristique est d’être extrêmement résistante à tout traitement comme toute la famille des Mycobaterium. Les espèces sensibles en aquariophilie sont les Labyrinthidés, les Cichlidés, les Characidés, les Cyprinidés et les espèces marines.

Symptômes..

Ils sont pas vraiment spécifiques. Parfois un l’assombrissement est accompagné d’une inappétence, d’un amaigrissement (un abdomen assez creusé), les écailles sont hérissées et parfois même les nageoires sont effilochées.
De temps à autres, on remarque une exophtalmie uni ou bilatérale, des ulcères sur la peau qui s’étendent petit à petit peuvent aussi apparaître et une certaine apathie. La colonne vertébrale peut également se déformer, des ulcères cutanés et des troubles de la nage sont parfois associés.

Il est malheureusement impossible d’être certain de cette maladie sans diagnostic de laboratoire après avoir effectuer des analyses longues et coûteuses..

En pratique elles sont faites uniquement sur l’homme lors d’une suspicion de contamination.
Les symptômes à l’homme sont : des lésions cutanées (petits boutons impossibles à faire cicatriser) résistantes à tous les traitements classiques, qui se compliquent par le développement important des ganglions loco-régionaux.
Ce n’est bien souvent après des mois de recherches infructueuses que le diagnostic est établi. Il ne peut se faire que en recherchant spécifiquement M. marinum, ce qui explique la durée du diagnostic, les médecins ne savent pas toujours que l’on pratique l’aquariophilie ne pensent pas à cette recherche en retrouvant les symptômes humains.
Il n’y a aucun risque pour la survie de l’aquariophile contaminé. Le traitement est long mais il débouche toujours sur une guérison clinique.

Traitements..

Les poissons pourraient être traités avec des associations d’antibiotiques durant une période très longue. En pratique cela n’est jamais réalisé et ne doit en aucun cas être entrepris compte tenu du risque zoonotique.
Les êtres humains contaminés doivent être traités avec des associations d’antibiotiques spécifiquement ciblés et durant des périodes qui peuvent aller jusqu’à plusieurs mois.

Conclusion..

Toujours bien se laver les mains et avant bras, avant et après avoir été en contact avec l’eau de votre aquarium !
Ces simples mesures d’hygiènes sont indispensables pour nous tous aquariophiles, mais également pour le bien être de nos habitants qui eux aussi pourraient être contaminés par notre faute !

© Texte : AQUA débutant

Le bac hôpital

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A quoi nous sert d’avoir un bac hôpital ?

Tout comme les êtres humains, les poissons sont sujets à développer des maladies au cours de leur vie. En observant régulièrement ses poissons, le moment judicieux étant lors de la distribution de nourriture, il est possible de détecter les signes de mauvaise santé de ces derniers. Certains indices sont des signaux d’alarme pour une éventuelle maladie.
Dès que la maladie est identifiée et en tous cas le plus vite possible, il faut pratiquer des soins. Dans un grand aquarium, il n’est pas bon d’introduire des produits médicamenteux si un ou deux poissons présentent des signes de maladie.
D’une part les doses seraient proportionnelles à la taille de l’aquarium et seront vite assez onéreuses, et d’autre part, tout produit chimique risque de détruire ou fragiliser l’équilibre de l’écosystème que vous avez mis tant de temps à atteindre.
La solution, c’est l’aquarium hôpital, de taille plus réduite qui permet d’isoler les seuls sujets malades et d’avoir des doses de traitement plus réduites. Par ailleurs en cas d’effet secondaire du traitement toujours possible, seuls les poissons déjà malades risquent quelque chose. Dernier avantage, après traitement et quarantaine de surveillance, les rescapés retrouvent leur demeure qui n’aura subi aucune altération.

C’est décidé j’achète un bac hôpital, mais lequel ?

Ses caractéristiques :

La taille du bac hôpital doit être adaptée à celle des habitants qui y seront peut être maintenus en cas de soucis (ou de quarantaine aussi on peut l’utiliser).
Il doit tout simplement permettre d’isoler un poisson, donc si on prend un 30 litres, ce sera pour des petits poissons (tetra, guppy, platy ou autres petits poissons de 5 à 7 cm maxi) mais pour isoler un discus ou un scalaire par exemple, alors il faudra prévoir alors bien plus grand.

Je dirais en gros que pour les poissons à une taille inférieur à 7 cm on peut prendre un 20/30 litres.
Il faut également prévoir un éclairage, mais là ce n’est pas non plus là toujours nécessaire (certaines maladies peuvent se soigner dans le noir cela évite aussi le stress du poisson, mais à très court terme bien sûr), pas besoin de sol non plus, par contre, on va prévoir un petit filtre adapté à la taille du bac et un un chauffage pour pouvoir maintenir la même température qu’il y a dans le bac où se trouvait le poisson à soigner. Ce chauffage pourrait parfois être utile en cas où le traitement demande une augmentation de la température.

Si on ajoute dans ce bac quelques plantes naturelles une fois le traitement fini et le poisson guéri, on jettera les plantes bien sûr.
Sinon, on peut y mettre quelques fausses plantes, mais pas en plastique dur, mais très souple pour qu’il ne se blesse pas et que l’on pourra désinfecter après le traitement.

L’utilisation :

Ce bac ne sera rempli que en cas de besoin avec de l’eau du bac principal, pour éviter tout changement brusque du milieu d’origine. (même si l’agent pathogène se trouve dans l’eau du bac principal, oui).
On y fera des changements réguliers avec de l’eau neuve, plus ou moins importants suivant la maladie que l’on soigne.
Attention toujours bien suivre la notice à la lettre des traitements que l’on utilise.

Après le traitement ou la phase d’observation, (dans le cas ou c’est pour faire une quarantaine avant d’introduire un nouveau petit banc dans le bac principal), on va vider le bac et le désinfecter avec un mélange de 10% d’eau de javel et ensuite bien le rincer, et là on peut le stocker dans le placard et le ressortir uniquement en cas de besoin.

On devrait s’en sortir à la date où j’écris cette article, pour un bac hôpital, équipé d’un petit chauffage et filtre pour moins de 40 euros.. avec quelques petites fausses plantes allez 50 euros au pire, le tout en neuf bien entendu.
On peut en cherchant bien trouver moins aussi 😉

©Texte : framboizz et nostalgie pour AQUA débutant

La Pourriture des nageoires

Un symptôme assez fréquent en aquariophilie, souvent évoqué de la sorte : nageoires effilochées, nécrose des nageoires, mousse des nageoires etc..
Il s’agit en faite d’une même maladie dont les principaux agents pathogènes sont les bactéries des genres Pseudomonas sp. et Aeromonas sp. Il en existe bien plus, mais moins souvent identifiées.

Petite histoire..

C’est actuellement la maladie bactérienne la plus souvent rencontrée en aquariophilie. Auparavant on la retrouvait également mais bien plus rarement qu’aujourd’hui. L’explosion de cette maladie dans nos bacs, et dû en grande partie à l’augmentation de la demande occidentale en poissons exotiques.
Les fermes d’élevages sont devenues de véritables centres de reproduction intensive, et de ce fait les risques sanitaires ont proportionnellement augmentés et les potentiels génétiques de certaines espèces se sont totalement effondrés.
C’est donc à cause de tout ceci que les poissons du débutant : guppy, platy et autre poecilidés qui en moins de 20 ans, sont passés à un statut de poisson très délicat à maintenir. En effet leur système immunitaire a vraisemblablement perdu une grande partie de son potentiel à mesure que leurs couleurs et leurs formes gagnaient en intensité et en diversité.

Heureusement certaines fermes d’élevages ont pris conscience de ce problème récurent il y a quelques années maintenant, et procèdent de façon plus naturelle, mais pas toutes malheureusement, il y a encore une grande conscience de leur part à prendre pour revenir en arrière mais c’est principalement aussi une cause économique..

Symptômes..

Beaucoup d’espèces peuvent être touchées, mais les plus sensibles sont les poecilidés, les scalaires et les betta maintenant.
Le symptôme le plus courant est un liseré blanchâtre qui se développe sur la nageoire dorsale ou la nageoire caudale, et ensuite pour atteindre toutes les autres nageoires.

Pas traitée à temps, la taille des nageoires diminue de façon progressive avec une perte de matière assez importante et aboutie rapidement à une atrophie. Il peut arriver également que la nageoire caudale soit perdue en totalité.

Des épaississements par endroit et des lésions nécrotiques blanchâtres peuvent également être observés. Sur les nageoires paires apparaissent des tâches laiteuses et denses pouvant s’étendre sur tout le corps.

Parfois il est difficile de distinguer le liseré blanchâtre, mais les nageoires s’effilochent progressivement pour ne représenter qu’un voile très fin en lambeaux.

Le poisson va maigrir, sa couleur s’assombrir, il devient alors amorphe et meurt très rapidement, parfois même en quelques heures de temps.

On peut également alors observer une inflammation de l’anus, d’où s’étendent des filets d’excréments dans une sorte de enveloppe de muqueuse, une rougeur de la bouche et de la ligne latérale, avec parfois un voile sur les yeux, une exophtalmie, peuvent être des signes associés à cette maladie.

Remèdes..

L’antibiothérapie est le remède de choix pour cette maladie. Tous les traitements antibiotiques sont efficaces très précocement dès lors que les bactéries responsables de la maladie sont sensibles à l’antibiotique prescrit.
On sait aujourd’hui que les bactéries Pseudomonas sp. et Aeromonas sp. sont particulièrement résistantes. Il est donc recommandé, si possible d’utiliser en première intention une famille d’antibiotiques déjà validée comme efficace.

Prescrit par un vétérinaire et délivré par lui même ou par un pharmacien : Néomycinel’Oxytétracycline, ou certaines Quinolones.. à voir avec un vétérinaire pour cela..

Pour la Néomycine 50% : on propose couramment d’administrer une cuillère à café de poudre pour 100 litres d’eau net, chaque jour durant minimum 5 jours. Evidemment un changement d’eau quotidien d’environ 1/4 à 1/3 est indispensable car les antibiotiques détruisent aussi les bactéries des supports biologiques.
Pour l’Oxytétracycline, la dose est la même que pour la Néomycine 50%. Certains auteurs déconseilles la pénicilline et les sulfamides en raison des résistances déjà acquises, et ils n’ont pas tort non plus..
Attention si la maladie est découverte après > 24 heures de son développement, il est fort possible d’avoir de mauvais résultats des traitements car les conditions du milieu sont déjà favorables au développement très rapide des bactéries.

Dans le commerce différentes marques proposent des antibiotiques pour la pourriture des nageoires avec un certain succès suivant l’avancée de la maladie : Temerol d’AquascienceSera Bactopur Direct,JBL EKTOL Fluid etc..

Il est également possible que si la maladie est prise trop tard, le poisson étant donc trop faible pour supporter le traitement va mourir pendant le traitement, cela arrive souvent sans pour autant que ce soit dû au produit acheté.. mais juste à l’extrême faiblesse de l’état du poisson avant le traitement, même si cela n’est pas toujours visible de suite à l’oeil nu pour nous, il n’y a alors plus d’issue malheureusement pour lui..

Si vous avez une photo de votre poisson malade de la pourriture des nageoires, n’hésitez pas à me contacter pour la mettre dans l’article, merci d’avance

©Texte : AQUA débutant

Ichthyophthiriose ou la maladie des points blancs

Le cas le plus fréquent est que les points blancs sont isolés, cela ressemble à un poisson recouvert de grains de sel (donc plutôt visible, et assez gros tout de même pour que l’on puisse s’en apercevoir), il s’agit alors de la maladie d’ichthyo ou maladie des points blancs. C’est la maladie la plus fréquente et la plus redoutée par les aquariophiles.

L’agent responsable..

Ichthyophthirius multifiliis, est un protozoaire cilié. En effet, c’est un parasite présent sur tous les poissons.
Si le milieu lui est favorable c’est à dire : stress du poisson, variations brutales de la température, variations brutales des paramètres de l’eau, volume non adapté, cohabitants non adaptés, etc.. il va alors se développer sans attendre et pénétrer dans la peau du poisson pour se fixer. Le poisson va réagir à l’enkystement du parasite en produisant des cellules épithéliales en plus grand nombre, de plus grande taille et un mucus plus abondant, une réaction typique qui est souvent dû à l’origine du point blanc.

Par contre, si les paramètres physico-chimiques de l’eau sont adaptés et stables, (attention aux différences de températures, même lors des changements d’eau), si les poissons ont également de bonnes défenses immunitaires (Ne venant pas d’élevage intensif à coup d’antibiotiques divers), les protozoaires ont peu de chance de se multiplier.

Symptômes..

On pourra observer une certaine agitation du poisson, il respire difficilement et de façon un peu saccadé, il peut aussi piper à la surface car pendant le cycle de multiplication, I.multifiliis provoque une irritation qui entraîne une croissance des cellules branchiales et une surproduction de mucus dans les branchies et donc un manque d’oxygène pour lui. Il en résulte : une nage sur place avec un balancement du corps, des irritations provoquées par le parasite qui pénètre dans l’épiderme et s’enkyste, le frottement du poisson sur tout ce qui est à sa portée (décor, sol etc..), un affaiblissement et parfois même une destruction de sa peau lors d’infestation massive et non traitée à temps.

Traitement..

Dés lors qu’il est enkysté sous l’épithélium, I.multifiliis devient réfractaire à tout traitement chimique connu.
Il devient donc important de modifier la température du bac qui jouera alors un rôle important dans la réussite du traitement.
Élever la température de l’eau de quelques degrés (attention toutefois de ne pas dépasser non plus les 30 C°) accélère le cycle de vie du parasite. Les formes libres sont alors plus rapidement disséminées dans l’environnement et donc plus vite tuées par les traitements en cours.

Si la température du bac est chaude , le poisson doit être traité tous les deux à trois jours. Si la température est froide, le traitement ne peut être effectué que toutes les 3 à 5 semaines.
Le vert de malachite ou le formol peut très bien convenir pour des poissons en aquarium. Pas de permanganate de potassium en traitement car il attaque les branchies des poissons aux doses où il serait efficace pour les points blancs.

Quelques traitements
– formol 1 à 2 ml pour 100 litres d’eau (pas au dessus de 27 C°) (pas non plus à utiliser avec des poissons sans écailles, botia, loches, corydoras etc..)
– Bleu de méthylène : solution à 5% : 2 gouttes pour 10 litres (attention aux plantes) (tous les deux jours 3 fois de suite)
– Produit du commerce : Costapur, Punktol, Contralck, APB, ESHA, Nesosal etc.. (bien suivre la notice)
– FMC : 1ml de la solution mère pour 100 litres d’eau, une à deux fois par jour maximum (antibactérien, antifongique et antiprotozoaires). Ne pas l’utiliser au dessus de 27C° où le produit devient plus toxique pour les poissons. Ne pas utiliser avec des poissons de fond : botia, loches, corydoras etc.. Le FMC est valable juste 2 mois après fabrication, ensuite il devient progressivement toxique.

J’ai parfois aussi traité au gros sel avec de bons résultats (de Guérande, uniquement du sel de mer non iodé) à raison de 5g par litre d’eau net à mettre en une seule fois et une augmentation de la température progressive jusque 28/29C°. Au départ de la maladie cela marche parfois très bien sans devoir traiter plus. Ce sont les plantes qui font un peu la tête pendant le traitement mais reprennent très bien ensuite (en principe).

En cas de complications bactériennes, il est important de mettre en place une antibiothérapie associée.
Après 2 jours : renouveler 1/3 de l’eau
Après 14 jours : renouveler le traitement au moyen d’une demi dose de FMC pour éviter la réinfection

Malheureusement depuis 2005 il y a des souches résistantes de points blancs qui ont été rapportées. La souche la plus récente est une variété qui présente une phase de dissémination fixée (et non libre), ce qui rend les traitements nettement moins actifs..

Nouveautés..
Il est possible maintenant de vacciner ses jeunes poissons contre certaines maladies dont la maladie des points blancs, afin de fortifier leurs défenses naturelles. Il existe plusieurs façon d’administrer les vaccins : par injection, en bain ou par voie orale..
Pour l’instant ces vaccins bien que possible pour nos habitants et testés par des aquariophiles avec beaucoup de succès, sont utilisables surtout pour les poissons d’élevage de chairs.
Ils restent encore quelques petits problèmes à résoudre à l’heure actuelle mais les chercheurs y travaillent..

Nous pourrions bientôt voir arriver les vaccins dans nos magasins d’aquariophilie sous forme orale par exemple.. et ainsi éviter un bon nombre de maladies dans nos aquariums.. A suivre !

© Texte AQUA débutant

Les Parasites dans l’aquarium

l’Histoire de ces indésirables..

L’environnement aquariophile connait les parasites plus ou moins petits. Ils vont se développer « sous » ou « sur » la peau des poissons ou encore dans l’organisme de l’hôte infecté.
Ils peuvent causer parfois de gros dégâts et il faut pour cette raison toujours bien surveiller leur présence.

Les parasites externes

Les parasites externes se développent en général sur la peau et les branchies des poissons. Un exemple concretPiscicola geometra une sangsue qui ressemble à une petite virgule qui se déplace plus souvent dans une pièce d’eau que dans un aquarium, mais elle suce le sang du poisson et fini par l’affaiblir.
Ces sangsues apportent très souvent des maladies tel que : « le trypanosome » qui est un parasite sanguin.

D’autres parasites microscopiques et externes sont les protozoaires ciliés responsables de la « costiase » ou « costiose ».
Ils vont s’encrer sur la peau et les branchies du poisson et se nourriront de cette manière.
Les poissons atteints de ces parasites commenceront par se frotter et s’écailleront de plus en plus, provoquant ainsi des blessures de l’épiderme qui finiront par s’infecter.
Parmi ces parasites, on retrouve également des ciliés appelés communément « la maladie des points blancs » qui eux s’installeront directement sous la peau des poissons. Les poissons auront alors une apparence qui donnera l’impression d’une robe saupoudrée de sel avec les mêmes symptômes de frottement cités précédemment.

Attention, toutefois un poisson qui se frotte et présente des mucosités, cela peut également être la cause deGyrodactulus spp.., ce sont des vers plats ( Parmi ces vers, il y a un cas assez exceptionnel, en effet Diplazoon paradoxum possède une pratique sexuelle assez unique et fusionnelle : Ils s’agrippent dans les branchies de Cyprinidés, deux individus qui possèdent les deux sexes et peuvent ainsi fusionner définitivement, croisant même jusqu’à leurs intestins, en vrai couple fou amoureux l’un de l’autre.. ).

Les poux de la peau :
Les poissons ont également des poux : Ce sont des crustacés transformés afin de vivre à plat sous la peau et pourront ainsi la dévorer.
On retrouve surtout sur la carpe Argulus sp le plus fréquent, mais aussi un autre crustacé copépode « vers ancre » dont Lernaea sp..
La femelle est bien ancrée dans le muscle de son hôte, laisse flotter à l’extérieur deux sacs d’oeufs bien visibles. Ses oeufs vont se libérer et se développer dans le milieu aquatique, mais surtout partiront à la recherche de son futur hôte (poisson) après quelques jours.

Les parasites internes

Une jolie collection existe en interne et peuvent affecter toutes sortes d’organes :
~ Les os et le cartilage : un protozoaire qui s’attaque jusqu’au os du crâne du poisson et va perturber ainsi la faculté de l’équilibre du poisson.
~ Les muscles : divers protozoaires sporozoaires, un groupe qui est exclusivement parasitaire comme par exemple dans la maladie du néon « Paracheirodon innesi » et aussi d’autres characidés atteints de pleistophorose. 
~ Les yeux : la douve de l’oeil, qui peut rendre complètement aveugle le poisson.
~ Reins, foie, vessie, coeur, sang etc… : peuvent être envahis de vers plats cestodes (même groupe que notre vers solitaires), exemple : Ligula intestinalis « la ligulose «  les poissons deviennent alors gonflés et complètement déformés.

Reproduction des parasites :

Pas évident du tout pour un parasite de rencontrer un hôte (poisson), de s’y fixer, d’y pénétrer et en plus d’atteindre un organe précis, de rencontrer de surcroit, un partenaire pour se reproduire. Pas évident son parcours, dirons-nous..

Certains, et en particulier de nombreux parasites externes ont un cycle de développement plus direct que d’autres.
Ils vont se mettre à pondre des oeufs qui vont se développer et les jeunes vont s’installer directement sur l’hôte.

Certains autres au contraire, comme Ligula intestinalis ont plus de difficultés pour y parvenir.
En effet ils devront passer par plusieurs hôtes successifs qui vont assurer le transport vers un hôte définitif où le parasite pourra atteindre sa maturité.
Parfois ils se servent de différents hôtes pour obtenir des étapes multiples asexuée.

Lorsque ces parasites trouvent leur bonheur pour se reproduire, il se passe alors une reproduction incroyable… Autant leur chance d’y arriver est infime, autant la réussite leur est productive, un petit copépode parasite peut pondre une centaine de millions d’oeufs dans l’année, ça donne une idée de l’infestation qu’il peut y avoir, quand la chance est à leur porte…

Conclusion :
Un Aquarium est un milieu clos et bien réduit par rapport à la nature, même pour les très gros volumes, des parasites à cycle direct peuvent donc facilement se transmettre d’un hôte à un autre, ce qui devient rapidement une catastrophe parmi nos habitants, ce qui es le cas par exemple de « la maladie des points blancs » d’autant plus qu’elle se transmet parmi toutes les espèces de l’aquarium, pareil pour l’Oodinium « la maladie du velours » ou encore Lernaea sp..

Par contre, bon nombre de parasites ne pourront pas se reproduire, ni même survivre hors d’un hôte particulier, ce qui limite les dégâts en aquariophilie.
Beaucoup de parasites très complexes qui devraient faire appel à des hôtes intermédiaires comme un crustacé, un oiseau, du plancton, un insecte.., auront peu de chances de réussir leur cycle vital en aquarium qui est tout de même un milieu clos, c’est le cas par exemple des vers plats trematodes digènes dont l’hôte doit être impérativement un oiseau piscivore, ce qui ne risque pas d’arriver avec votre aquarium à la maison.

Les parasites peuvent toutefois entrer dans l’aquarium car le milieu n’est pas totalement fermé hermétiquement.
Ils arrivent le plus souvent, soit avec un nouvel arrivant qui n’a pas fait de quarantaine et qui provient du milieu naturel et donc serait sujet à multiples parasites.
♣~ Soit cet arrivant vient d’une pisciculture en milieu certes plus contrôlé mais aussi plus dense, et donc à risque.
♣~ Soit en passant par la chaine de commercialisation le poisson peut effectivement faire de mauvaises rencontres.
♣~ Soit encore, venir du sable, de l’eau, des invertébrés… les probabilités d’avoir des poissons parasités peuvent être importantes en aquariophilie, il faut donc bien observer ses poissons régulièrement, rester vigilant car l’aquariophile n’est pas à l’abri de ces hôtes indésirables dans son bac.. n’oubliez pas non plus que les entretiens réguliers sont très importants pour la bonne santé de vos poissons…

© Texte : framboizz, sur quelques informations reprises du magazine
Magazine : L’aquarium à la maison N°86

La Maladie des trous

La maladie des trous est souvent associée à une maladie des Cichlidés qui seraient en carence, mais pas que.., il y a de nombreuses causes diverses qui provoquent cette maladie.
Elle est fréquente chez tous les poissons tropicaux d’eau douce.

Causes

Elle est due à un flagellé qui infecte l’intestin des poissons endommageant la paroi intestinale, provoquant ainsi des infections bactériennes secondaires, mais pas seulement, en effet, il peut se répandre dans tout le corps et contaminer les organes vitaux des poissons..
Les protozoaires flagellés responsables sont souvent HexamitaOctomitusSpironucleus.
La maladie des trous est apparente chez les poissons adultes sous forme de trous au niveau de la peau, chez les jeunes poissons atteints, en général, ils meurent avant l’apparition des symptômes.

Ces trois flagellés responsables de cette maladie ne sont pas faciles à distinguer, Spironucleus est fréquent chez les poissons tropicaux, Hexamita est plutôt retrouvé chez les poissons d’eau froide quant à Octomitus, il infectera plutôt les cichlidés comme le discus.

Les trous dans la tête sont plutôt dus à l’accumulation de problèmes, tel que une mauvaise maintenance de l’aquarium (des changements d’eau pas assez régulier), une surpopulation, une filtration insuffisante, des paramètres incorrects ou encore une alimentation déséquilibrée, ou une eau 100% osmosée non reminéralisée etc…

Symptômes

Les symptômes de la Maladie des trous provoquent non seulement des trous sur le corps ou la tête, mais aussi il peut y avoir un assombrissement de la robe du poisson, un amaigrissement, et l’on retrouve souvent des excréments filandreux, visqueux et blancs.
Pour les infections plus avancées, on peut souvent voir la formation de taches rougeâtres sur le corps et avec une peau très pâle, une infection bactérienne secondaire peut se produire.

Il a été également rapporté par plusieurs aquariophiles que la maladie est apparue avec une filtration non stop sous charbon, et d’avoir retirer le charbon les symptômes seraient disparus.. reste à confirmer..

Traitement

Pour commencer si la maladie est à ses débuts, essayez tout simplement d’enlever le charbon si vous filtrez sur charbon. Ensuite, augmentez la température à 28/30 degrés environ, et pratiquez un bon changement d’eau de 30% tous les trois jours afin de réduire les nitrates (en aspirant bien le sol également). Vérifiez que vos paramètres ne sont ni trop bas ni trop haut et que vous n’êtes pas à 100% eau osmosée .
Ajoutez 5g de sel de Guérande ou du sel de mer Non iodé par litre d’eau net. Vous pouvez également donner des vitamines (atvitol de chez JBL).
Au bout de trois jours lors du changement d’eau, rajoutez la dose de sel manquante suivant le nombre de litres d’eau que vous retirez pour le changement.
Le dessalage se fera en douceur sur plusieurs semaines, en faisant des changements d’eau hebdomadaire comme d’habitude.
Si malgré tout cela aucune amélioration n’est visible, alors il faudra traiter avec des médicaments adéquats.

Un traitement au Métronidazole (DCI) permet de lutter contre la maladie des trous.
Un vétérinaire peut vous en prescrire. A défaut, on trouve du Métronidazole dans un médicament pour l’humain qui est le Flagil .
Le médicament peut être introduit directement dans l’eau du bac ou mélangé à la nourriture.
Attention ce médicament est à utiliser avec précaution et pas sur un temps prolongé, car hautement cancérigène, et de plus il pourrait également être nocif pour l’ensemble du bac ou encore, causer des lésions aux reins de vos poissons, voir même la mort plutôt que de guérir, si toutefois le traitement serait mal adapté ou surdosé.

Posologie de Métronidazole :
Pratiquer un changement d’eau de l’ordre de 30% avant le traitement et augmenter la température à 30°C.
Mettre 250 mg pour 50 litres d’eau net. Après 8 heures, faire un changement d’eau de 25% suivie par une autre dose de 250 mg de Métronidazole/50 litres d’eau de l’aquarium. Ce cycle se répète pendant trois jours, pas plus !

Info pratique : il vous faut un mortier et un pilon afin d’écraser le(s) comprimés, ajouter une goutte d’eau de l’aquarium et mélanger à la pâte épaisse, continuer à ajouter des gouttes jusqu’à ce que vous ayez une pâte plutôt fine, vous pouvez ensuite ajouter de l’eau, bien mélanger et répartir cela dans l’eau de l’aquarium.

Le traitement se fait de préférence éclairage éteint car la substance chimique du produit est photosensible. Il est toutefois possible de rajouter le premier jour 3g de sel de Guérande par litre d’eau en supplément du médicament.
Après trois jours, faire un changement d’eau et filtrer sur charbon actif.

Dans la nourriture, la dose à introduire est de 1g de Métronidazole pour 100 g de nourriture, à donner pendant 3 à 5 jours.

Après les fabricants tel que JBL font également un médicament adapté à cette maladie qui s’appelle JBL Spirohexol ou il y a encore HEXA-ex de chez tetra, Esha Hexamita de chez Esha, Sera med Professional Flagellol de chez Sera qui donne aussi de bons résultats, à utiliser en suivant bien la notice du fabricant..

©Texte : AQUA débutant

La maladie bactérienne des branchies

La maladie bactérienne des branchies aboutit à la mort du poisson par asphyxie, comme toujours une bonne qualité de l’eau est une excellente prévention..

La maladie bactérienne des branchies est : une atteinte des branchies par une bactérie qui se développe sur celles-ci en les empêchant de remplir leurs fonctions.. respirer..
Le poisson finit donc par mourir d’asphyxie. Une bonne qualité de l’eau est un gage important pour éviter cette maladie.
On rencontre maintenant cette maladie de plus en plus dans les élevages de poissons d’eau douce, malheureusement.

Les signes..

Les poissons atteints de cette maladie des branchies présentent des signes cliniques assez caractéristiques :

♠ ils présentent des difficultés respiratoires et nagent plutôt à la surface de l’eau pour essayer de respirer correctement, tout du moins du mieux qu’ils le peuvent.
♠ ils deviennent léthargiques et ne s’alimentent plus du tout.
♠ leurs branchies sont assez encombrées, hypertrophiées et couvertes de mucus.

Une mortalité importante peut survenir à ce stade. Elle devient la conséquence d’une asphyxie dû à une baisse des échanges gazeux engendrée par la présence d’un film bactérien.
On peut alors constater une mortalité importante de 30 à 60% parfois en moins de 24H en période du pic de cette maladie.

La cause..

Le plus souvent on retrouve « flavobacterium branchiophilum » qui est la cause de la maladie des branchies.
Cette bactérie est un bacille à Gram négatif. On la retrouve à l’état naturel dans les milieux aquatiques et possède une préférence toute particulière vis à vis des cellules épithéliales des branchies.
La multiplications de la bactérie entraîne une augmentation du nombre de cellules épithéliales et la fusion alors des filaments branchiaux.
Les branchies sont alors atteintes d’un œdème, c’est à dire gonflées et leur surface est assez luisante.
La maladie est transmise par des individus qui sont porteurs de la bactérie et qui vont l’évacuer dans l’eau de l’aquarium.

Flavobacterium branchiophilum n’envahit pas les tissus, ne se dissémine pas dans l’organisme du poisson contrairement à Flavobacterium columnare mais pourrait être confondu car cette dernière, peut aussi parfois donner exactement les mêmes symptômes. Difficile de reconnaitre l’une ou l’autre, sauf sous microscope, et encore en isolant le germe responsable pour l’identifier.

Autant dire que pour l’aquariophile c’est assez compliqué de déterminer avec précision la maladie exacte dont il s’agit..d’autant plus qu’il y a également une maladie qui donne relativement les mêmes symptômes avec des vers de branchies, mais là c’est « Dactylogyrus » le plus souvent qui est en cause, et dans ce cas, c’est une maladie parasitaire et le poisson se gratte sur les décors, mais attention cela pourrait finir en maladie bactérienne des branchies aussi.. pas facile tout ça..

Le traitement.. 

Plusieurs traitement à base de chloramine T, d’ammoniums quaternaires ou d’antibiotiques peuvent être mis en place.
La sensibilité du germe reste toutefois très difficile à déterminer, c’est pour cette raison qu’il est difficile de donner avec précision un nom d’antibiotique auquel la bactérie serait sensible avec certitude.

Un bain court (une à deux minutes pas plus) dans une eau contenant 1,5% de NaCI (sel) serait approprié pour cette maladie…

Comment éviter cette maladie..

Comme dans beaucoup de maladies aquariophiles, la qualité de l’eau est importante, faites bien vos changements d’eau, utilisez les mesures d’hygiènes adéquates..
Évitez aussi les manipulations stressante pour les poissons.
Une bonne acclimatation des poissons à l’arrivée chez vous est très importante..

© Texte framboizz pour AQUA débutant

La peste du discus

La peste du discus serait simplement due à une mauvaise qualité de l’eau..

Le stress des poissons ouvre alors la porte à des infections en chaîne.
Le discus présente très souvent un voile blanc sur les yeux lors d’un épisode de peste. Il a également les nageoires collées et un assombrissement des couleurs qui est le premier signe de « la peste du discus ».
Ce symptôme peut avoir plusieurs origines, un stress dû à une mauvaise qualité de l’eau.
La bonne nouvelle est que les discus peuvent quand même en une dizaine de jour guérir de cet épisode difficile.

Description de la maladie.. 

Les individus qui en sont atteints montrent un « assombrissement rapide des couleurs des discus accompagné d’une production importante de mucus se détachant progressivement du corps.
L’ensemble des individus est atteint et se regroupe dans un coin de l’aquarium.
Les poissons sont apathiques, leur respiration est accélérée et l’appétit disparait rapidement.

Lors d’épisodes de « peste » chez le discus, une grande majorité des poissons est atteinte dans un laps de temps très rapide.
On dit que la maladie est contagieuse ou encore qu’elle est due à une attaque bactérienne massive ou foudroyante.

Cause très probable..

Cependant il ne faut jamais oublier non plus que lorsque 100% des individus d’une population sont atteints dans un laps de temps très rapide, la cause la plus probable est une mauvaise qualité de l’eau.
C’est une règle épidémiologique de base.

Il y a un paramètre qui est très important pour le discus, c’est le KH.

Les discus supportent extrêmement mal la variation brutale des conditions physico-chimiques du milieu, que l’eau soit douce ou dure au départ.

Leur stress permet d’expliquer :
— l’Assombrissement des couleurs
— La production massive de mucus
Cette abondance de mucus permet au poisson de se protéger de l’agression et du milieu lui-même lorsqu’il devient défavorable.
— Le comportement des poissons, totalement compatible avec la recherche de la zone du bac la moins stressante.
Selon les cas cette zone peut se retrouver au fond du bac, en surface, ou bien ailleurs.
Les observations montrent que tous les poissons s’y retrouvent en même temps.
— La mortalité faible en général ou étalée dans le temps. Les individus à l’immunité la plus fragile sont les premiers touchés, alors que les individus les mieux armés peuvent surmonter ces changements brutaux.

L’observation des poissons morts lors de ces épisodes montrent qu’une grande quantité d’agents pathogènes de nature extrêmement variable se développe : il n’en existe vraisemblablement pas un unique à l’origine de ces symptômes.
L’apparition de ces agents pathogènes est probablement secondaire à l’affaiblissement des individus touchés.

Traitement de la maladie..

Le premier réflexe à avoir est de s’assurer que la température de l’eau est bien stable et au dessus de 30 degrés.
On conseille parfois d’aller jusque 32 degrés.

Il s’agit ensuite de rétablir le pouvoir tampon en ajoutant des pierres calcaires dans l’eau ou du sable corail, voir en dernier lieu car difficile à gérer, des produits du commerce destinés à faire remonter le KH. Il ne faut généralement pas faire de changement d’eau comme on peut l’entendre dire ! Les poissons viennent de subir des variations brutales des conditions physico-chimiques de leur milieu, ils n’ont nul besoin de subir d’autres stress d’origine environnementale.
Le KH peut mettre plusieurs jours à revenir à une valeur satisfaisante (>2°degré allemand).

Dans un second temps, il faut ajouter des produits destinés à protéger et à renforcer l’action protectrice du mucus.

Enfin, il faut traiter les poissons contre les surinfections éventuelles, souvent en cause lors de mortalité.
D’où le choix d’un produit de traitement à large spectre.

La duré de rétablissement des discus après un épisode de « peste du discus » est d’au moins dix jours.
Il faut être patient. D’après les observations, les poissons atteints qui guérissent ne développent plus jamais la maladie.

Conclusion..

L’appellation de cette maladie mériterait un autre nom que « peste du discus », car elle apparait lors d’erreurs multiples et accumulées.
Attention donc aux changements brutaux de paramètres pour les discus, surtout le KH et faire des entretiens réguliers d’eau.

© Texte : framboizz, informations reprises : L’aquarium à la maison N°90

Les vers ancres

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Photo source

Les vers ancres ne sont pas compliqués à repérer sur un poisson. En effet ils sont visibles à l’oeil nu.
On les retrouve encrés dans la peau des poissons surtout dit « d’eau froide », mais il devient très fréquent de les retrouver notamment sur les vivipares dont ils parasitent la peau et parfois même les branchies.

Le « ver ancre » regroupe les espèces de copépodes hautement spécialisées qui possèdent un appendice ressemblant à une ancre de bateau afin de se fixer sur leur hôte.

Les maladies causée par les parasites du groupe des copépodes sont en augmentation en eau froide et de plus en plus fréquente en eau douce. Ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques temps, on retrouvait ces parasites surtout en bassin d’eau froide.

Mais qu’est-ce que c’est des copépodes ?

Des copépodes sont de petits crustacés, généralement de taille microscopique et ils appartiennent soit au plancton, soit aux groupes d’organismes mobiles liés au fond des eaux (cyclops, gammares, nauplii de petites crevettes).
Si la moitié d’entre eux nage librement et appartient au zooplancton, d’autres sont d’une morphologie très modifiée et sont surtout parasitaires.

On les retrouve principalement sur la peau, plus rarement sur les branchies. Certains peuvent aussi pénétrer dans organes internes comme le foie et même le coeur et parfois même, pénétrer dans l’œil du poisson et provoquer la cécité.

Leur classification se fait d’après la forme de leur région buccale. On dénombre ainsi trois genres de copépodes  » les Cligidae, les Etrgasilidae et les Lernaea« .

Les Lernaea sont ceux, fréquemment retrouvés dans nos bacs..

Parasite de la peau des poissons, le ver ancre appartient au genre Lernaea dont les principaux représentant sont :
Lernaea carassii et Lernaea cyprinacea : vers longs de forme cylindrique minces avec deux paires de crochets en forme d’appendices à l’extrémité. Ils mesurent entre 9 et 22 mm.

Vers Lernaeavers ancres

 

Les copépodes ont un cycle de vie typique :

– Une phase nauplius libre
– Une phase copépodite libre infestant
– Une phase chalimus « fixé à l’hôte par un filament frontal »
– Une phase pré-adulte
– Une phase d’adulte
Ce cycle de vie s’accélère avec une hausse de la température.

Après plusieurs stades non parasitaires, la phase terminale du copépode est l’accroche au poisson, il s’accouple, puis le mâle meurt. La femelle pénètre alors sous la peau du poisson et se différencie en adulte.

Comment s’en apercevoir ?

Il est aisé pour l’aquariophile de s’en apercevoir, le parasite est en effet visible à l’oeil nu.
Nous allons plus souvent le retrouver à la base des nageoires ou sur le dos du poisson. Ce sont les femelles que l’on observe, car à maturité sexuelle, les segments génitaux sont très développés et les sacs ovigères longs et fins.

On peut également voir les symptômes suivant :

– Les poissons se frottent au sol et sur les décors du bac.
– Ils adoptent un comportement de plus en plus craintif.

Les lésions provoquées par ces parasites sont importantes, car les prolongements céphaliques sclérifiés (durcis) pénètrent très profondément dans la musculature du poisson et ses vaisseaux sanguins.
Les hémorragies au niveau du site d’encrage sont fréquentes. Parfois, une fibrose se développe au niveau de ce site et persiste même après la mort du parasite.
Lors d’infestations importantes, les poissons sont anémiés et maigrissent fortement.

Comment allons nous traiter cette maladie ?

Les formes adultes fixées (femelles) doivent impérativement être retirées manuellement avec une petite pince (à épiler par exemple). Même si la tête reste ancrée, le parasite va mourir.
Les plaies doivent être désinfectées avec un antiseptique de type solution idodée- « Vétédine ND solution », voir même de la « Bétadine » par exemple. En effet, il y existe souvent des infections secondaires bactériennes ou fongiques aux points d’ancrage des parasites.

– L’eau doit être ensuite traitée avec du métrifonate (organophosphoré), mais de nombreuses préparations ont été retirées du marché car le principe actif est toxique.

– Des bains courts de sel de cuisine (20g/L pendant 10 à 20 minutes). Nous savons maintenant que Lerneae cyprinaceaest inhibée par le sel.

– Le Diflubenzuron. Ce principe actif est moins toxique pour les poissons et très efficace. De plus il n’est pas inactivé à haute température comme les organophosphorés. Mais à ne pas utiliser en présence d’invertébrés. Le traitement est difficile, car on observe de plus en plus souvent des problèmes de résistance.
De plus il n’est pas rare que les récidives surviennent après ce type de traitement.

Un vide sanitaire complet..

Faire une réfection du bac complet, bien nettoyer les décors et les désinfecter également.
Retirez tous les supports de filtration et les changer complétement sera bien souvent préférable (efficace et rapide pour se débarrasser de ces parasites).
Le vide sanitaire offre des résultats plus fiables dans le temps.

Mais mais… Attention au pic de nitrite également qu’il pourrait y avoir de retour après une réfection et le changement de masses filtrantes.
L’idéal serait de redémarrer avec les masses filtrantes d’un ami aquariophile qui n’a lui aucun soucis de maladie évidemment, et ceci afin d’éviter un pic de nitrite qui serait alors évidemment fatal pour nos habitants déjà bien fragilisés.
N »hésitez pas non plus à rajouter des vitamines dans le bac si vous pouvez.

Quels sont les poissons les plus sensibles ?

Les poissons d’eau froide et les Cichlidés sont les espèces les plus sensibles à ce parasite.
Pourtant il n’est plus rare de les retrouver sur les vivipares (platys, guppys).
Les Lernaea spp. sont trouvés le plus souvent en été. En effet, on sait que Lernaea cyprinacea ne se reproduit pas lorsque la température baisse au-dessous de 14 degrés.
Alors qu’à une température optimale supérieure à 25 degrés, une seule femelle peut produire plusieurs centaines de larves chaque deux semaines environ.

© Parties de textes reprises du magazine l’aquarium à la maison n°95 et framboizz pour AQUA débutant

Troubles de la vessie natatoire

Des difficultés à nager et surtout dans l’équilibre du poisson est un signe de problème au niveau de la vessie natatoire qui est l’organe qui régule sa position dans l’eau.
Nous retrouvons plus souvent cette perturbation chez les poissons d’eau froides.

Qu’es-ce que la vessie natatoire ?

La vessie natatoire ou la vessie gazeuse est un diverticule de l’œsophage.
Elle permet de réguler la flottabilité du poisson.
La quantité de gaz présent dans cette vessie natatoire peut être régulée par le poisson, ce qui lui permet d’adapter sa position dans l’eau selon les conditions du milieu.

Les échanges entre le sang et la vessie se font par des capillaires très fins appelés retia mirabilia, du sang vers la vessie, et une structure appelée l’ovale de la vessie vers le sang.
Une vessie natatoire doit être blanche, élastique et entièrement recouverte de veines.

En cas d’infection, elle peut contenir un liquide purulent et sanguin que l’on met en évidence lors d’une autopsie.

Les symptômes

Le poisson atteint de troubles de la vessie natatoire présente une nage anormale.
Il n’arrive pas à conserver une hauteur précise et va soit couler au fond, soit flotter en surface.
On peut aussi l’observer parfois la tête en bas, nageant la queue en l’air ou nager de biais en basculant sur le côté et virevolter sur lui même pour essayer de se déplacer.
Ces troubles peuvent être transitoires, le plus souvent après un repas, ou chroniques.
Il y a parfois le ventre qui apparait légèrement ou fortement gonflé.

Les causes les plus probables 

— Certains poissons (les japonais tout particulièrement) ont des troubles chroniques de la vessie natatoire en raison de leur forme inhabituelle.
En effet, leur vessie natatoire peut être comprimée.

— Ceci peut… Mais ce n’est pas non plus toujours la cause, résulter d’un poisson qui a survécu à un pic de nitrite mais avec des séquelles non négligeables telles que.. ces problèmes de vessie natatoire…
En effet, il est allé prendre l’air pendant des jours complets à la surface de l’eau pendant ce pic, afin d’essayer d’échapper aux grosses bouffées d’ammoniaque que doit respirer un poisson si il est présent dans le bac alors que le cycle de l’azote n’est pas terminé, très difficile alors pour lui de réchapper à la mort…

— Variations brutales et répétitives de températures notamment quand le poisson s’est retrouvé pendant un temps dans une boule avec des changements d’eau intempestifs qui conduisent à des chocs thermiques répétés…

— Les poissons en s’alimentant avec certaines paillettes peuvent ingérer de l’air en même temps et cette nourriture va gonfler dans l’estomac et l’intestin, ce qui produira un trouble transitoire, mais récurrent de la vessie natatoire, il vaut mieux des granulés qui coulent au fond de l’eau, surtout pour les poissons d’eau froide, on évitera absolument les paillettes.

— La constipation provoque également un soucis de vessie natatoire, on peut pour y remédier, donner plusieurs fois par semaine des légumes pochés (quelques minutes dans l’eau bouillante et laisser refroidir) tel que : salade, courgette, petit pois sans la peau, chou etc…

Essayons de le soulager le plus possible..

Compte tenu des cause qui semblent les plus probables, il est conseillé de leur offrir une alimentation coulante de haute qualité pour éviter que le poisson n’avale de l’air à la surface de l’eau en allant chercher sa nourriture.

On peut temporairement aussi le mettre en bac hôpital peu profond pour éviter de fatiguer le poisson qui doit faire des efforts pour nager afin de s’alimenter.
Augmenter un peu aussi la température afin de renforcer sa résistance en ajoutant du gros sel de Guérande, 3gr par litre d’eau net à verser d’un seul coup afin de créer un soulagement osmotique et en cas de constipation, on peut donner un peu d’huile de Ricin avec un compte goutte, sans trop le stresser non plus.

Certains d’entre-nous plus expérimentés utilisent une aiguille fine afin de piquer le poisson au niveau de la vessie natatoire et faire s’échapper l’air, il vaut mieux être très expérimenté ou demander à un véto expérimenté en aquariophilie pour réaliser cela et ne pas se rater, sous peine de faire mourir son poisson.. très peu d’aquariophiles procèdent cette méthode qui doit être réalisée avec une grande précision, mais qui peut bien soulager le poisson, ce qui ne veut pas dire non plus qu’il en sera guéri, parfois cela revient si le poisson en est atteint de manière chronique..

Conclusion

– Donnez souvent des légumes pour le transit de vos poissons d’eau froide et parfois même les poissons exotiques aiment ça aussi, surtout les poissons de fond.
– Respectez bien le cycle de l’azote avant d’y mettre âme qui vive dans votre aquarium…
– Ne donnez pas de paillettes à votre poisson d’eau froide et donnez plutôt des granulés qui coulent il s’en portera nettement mieux.
– Respectez bien les changements d’eau de votre aquarium pour éviter la pollution par les nitrates, c’est important qu’il y ait un respect de l’hygiène de leur habitation.
– Offrez lui également le volume dont il a besoin, afin que ses organes puissent se développer correctement et ne restent pas comprimés.

©Textes repris du magazine l’aquarium à la maison n°88 et framboizz