La Mycose du poisson

La mycose est en réalité une maladie peu courante chez le poisson..

Des champignons sont à l’origine des mycoses. Ce sont en réalité des troubles rare en aquariophilie aujourd’hui.
Cette maladie se soigne et peut être évitée grâce à une bonne hygiène…

Ce terme de « Mycose » est encore souvent employé à tort en aquariophilie aujourd’hui, car on sait que les mycoses au sens strict, causées par un champignon sont devenues rares.
Une mauvaise hygiène du bac est le plus souvent en cause et les traitements à base de vert de malachite donnent de bons résultats pour traiter la maladie.

Un champignon est en cause..

Les champignons (mousses, moisissures) en cause dans les mycoses ont comme principaux représentants les genre Achlya et Saprolégnia.
Ce sont des agents pathogènes opportunistes qui s’attaquent aux poissons sujets à un stress ou déjà affaiblis par une mauvaise qualité d’eau ou des érosions cutanées.

Autrefois classés parmi les champignons, les études phylogénétiques les positionnent désormais parmi les Straménopiles, un clade (c’est à dire un groupe) particulièrement compliquée rattachés aux algues.
Les Saprolégniacés sont une famille d’organismes filamenteux vivant en eau douce ou dans les sols humides.
Saprolégnia parasitica est la plus coûteuse pour l’industrie aquacole. On la retrouve même actuellement envahissant nos rivières.
Elle croît entre 10 et 20°C et son activité reproductrice diminue quand la température augmente pour disparaître à 25°C.

Les symptômes à repérer..

Les champignons de type Saprolégnia ou encore appelés « moisissures aquatiques » ont un mycélium (ensemble de filaments plus ou moins ramifiés) comparable à des touffes cotonneuses flottant dans l’eau.
Les lésions à Saprolégnia se présentent sous la forme de plaques blanchâtres ou grisâtres dispersées au hasard sur la peau du poisson et les branchies.
Le champignon s’installe en général en un foyer et envahit l’épiderme et le derme en rongeant les tissus à mesure qu’il s’étend.
Il peut aussi parfois englober le cadavre, les oeufs atteints ou proliférer sur une plaie. Cela provoque un problème physiologique important pour le poisson en plus de constituer une voie de pénétration à une infection microbienne.

Ces lésions sont aussi décrites sous la forme de touffes filamenteuses grisâtres (pelote de laine), sorte de feutrage d’aspect ouaté blanc à gris apparaissant sur la peau traumatisée (parfois sur les branchies). On note même parfois des troubles nerveux et même dans certains cas une paralysie.

Les saprolégnioses non traitées entraînent des mortalités de poissons à plus ou moins long terme.
Les champignons peuvent aussi infecter la vésicule vitelline et le tube digestif des alvins en début d’alimentation.
Les alvins contaminés présentent un gonflement de la vésicule vitelline ou de de l’abdomen.
La présences de ces agents pathogènes témoigne toujours du mauvais état d’entretien du bac.

La maladie se propage..

Les champignons filamenteux se développent exclusivement sur les cadavres, les oeufs et les plaies non soignées.
Autant dire qu’ils n’ont aucune chance de se développer dans un bac bien entretenu.
Chez les Salmonidés, S. parasitica s’associe aux tissus morts, infecte rapidement les oeufs morts puis se transmet aux oeufs vivants. On le retrouve souvent chez les alvins.
La première alimentation des alvins après la résorption de leur sac vitellin est une source majeur de contamination.
En effet, voraces, ils se nourrissent de toute sorte de résidus, y compris des spores. Le champignon croit alors sur le reste du sac vitellin et provoque une distension abdominale ou blanchit fortement le sac.

Les facteurs de risque..

L’affection fongique du poisson dépend de plusieurs facteurs : le stress, la qualité de l’eau, l’état physiologique du poisson, la surpopulation dans l’aquarium..
la prévention passe par un entretien correct de l’aquarium et une bonne qualité de l’eau.

Traitement de la maladie..

Le traitement consiste à retirer les cadavres ou les oeufs atteints, à nettoyer et désinfecter les plaies (Vétédine ou encore bétadine).
Le vert de malachite, s’il est interdit pour les poissons destinés à la consommation humaine, il est le produit le plus souvent utilisé avec succès en aquariophilie.
Le permanganate de potassium peut offrir une certaine efficacité.
Il est également important d’apporter un suivi en vitamines, car la vitamine principalement la A, joue un rôle prépondérant dans l’évolution des cellules de la peau et des muqueuses.

Des mycoses qui n’en sont pas..

On parle de fungus de la bouche, de « mousses buccal » ou encore de pourriture de la bouche, par exemple chez les vivipares.
Or, ces termes sont impropres car cette affection est causée par une bactérie : Flavobacterium columnare. Le terme de mycose est donc parfois utilisé pour nombre de maladies en réalité d’origine bactérienne.

©Texte repris du magazine l’aquarium à la maison n°93 et framboizz

l’Homéopathie et la phytothérapie pour soigner nos animaux..

l’Homéopathie et la phytothérapie pour soigner nos animaux..

Il y a également une alternative pour soigner nos animaux aquariophiles qui est non conventionnelle certes, mais qui peut dans certain cas bien aider, tout en étant plus naturelle que certains autres médicaments aquariophiles : la Phytothérapie et l’homéopathie…

Depuis quelques années maintenant, on retrouve des traitements dans les rayons de certain magasin d’aquariophilie qui sont à base de plantes. En effet les mentalités en aquariophilie évoluent à ce sujet, surtout depuis qu’il y a eu une modification de la réglementation de certaines molécules qui sont devenues interdites : les Biocides. Ces médicaments disparaissent peu à peu de nos rayons aquariophiles pour laisser place à des produits plus naturels à base de thym deMelaleucae ou d’aloé vera et certains aquariophiles ont ainsi recours à des traitements homéopathique pour soigner leurs poissons.

L’Homéopathie..

Une étude à été menée en 2008 sur le complexe homéopathique en milieu piscicole, elle a révélé que aucune influence ne jouait sur le ratio du sexe des poissons. Cependant, il a été constaté que les poissons traités par homéopathie étaient plus petits, mais possédaient un taux de mortalité plus faible que ceux qui ont été traités par médicaments chimiques.
Leur foie, significativement plus petit, comportait moins d’inclusions de lipides. C’est une première preuve scientifique que l’homéopathie peut être favorable pour la santé des poissons.

Ces études sont malheureusement encore bien trop rares et peu de données sont vérifiées, d’où la controverse encore actuelle sur l’efficacité des traitements homéopathiques en application curative.
Les traitements les plus employés sont: Euphrasia officinalis 9CH pour les affections oculaire ou Cina 9CH comme traitement antiparisitaire interne.

La phytothérapie..

Elle est utilisée en aquariophilie depuis déjà pas mal de temps avec plusieurs plantes.

– L’ail : qui est un des principes actifs des plus connus. Il est très employé chez les éleveurs de Discus et donné en astuce pour stimuler le système immunitaire de plus, possède une action antiparasitaire. En effet, il traite les troubles intestinaux et respiratoires, il a également une action antibiotique non négligeable en aquariophilie.

– L’aloé vera : En usage interne est reconnu comme fongicide, antiviral et bactéricide, cicatrisant, anti-inflammatoire, laxatif, et renforce le système immunitaire.
En usage externe est reconnu pour la revitalisation des tissus, et en aquariophilie est utilisé pour le renfort de la production de mucus protecteur, face aux maladies et possède un effet cicatrisant.

– Le Pimenta racemosa (bois d’Inde) : est reconnu pour ses propriétés antifongique.
– Le Melaleuca alternifolia (arbre à thé) : pour son action bactéricide.

Ainsi que les produits réalisés à partir des huiles essentielles de Sauge, de Thym, et d’Origan, agissent suivant leur composition, comme antiparasitaire, antibactérien et désinfectant.

Les feuilles de catappa..

Vous en avez déjà entendu parlé ou même utilisé ces feuilles en aquariophilie.
Elles viennent d’un arbre qui s’appelle le Terminalia catappa ou encore Badamier, qui pousse dans les régions tropicales et subtropicales. Ces feuilles possèdent de nombreuses vertus : fongicide, bactéricide, antiparasitaire, anti-stress, tannique, et légèrement acidifiante pour la qualité de l’eau. voir ici en détail son utilisation ainsi que les autres feuilles bénéfiques pour votre aquarium : les feuilles séchées dans l’aquarium..

Conclusion..

Avant d’utiliser des plantes pour soigner vos poissons, il est également important de bien vous renseigner car certaines plantes comme Euphorbia characias (utilisée pour la pêche illégale en Italie, Espagne et Grèce, avec des effets narcotiques sur le poisson, c’est plante est très toxique à éviter pour la santé des poissons) pourraient être tout le contraire et très toxique pour vos animaux. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire pour en savoir plus si besoin et surtout attention à l’auto-médication..

©Texte : AQUA débutant sur base d’un article paru dans l’aquarium à la maison N° 107