Troubles de la vessie natatoire

Des difficultés à nager et surtout dans l’équilibre du poisson est un signe de problème au niveau de la vessie natatoire qui est l’organe qui régule sa position dans l’eau.
Nous retrouvons plus souvent cette perturbation chez les poissons d’eau froides.

Qu’es-ce que la vessie natatoire ?

La vessie natatoire ou la vessie gazeuse est un diverticule de l’œsophage.
Elle permet de réguler la flottabilité du poisson.
La quantité de gaz présent dans cette vessie natatoire peut être régulée par le poisson, ce qui lui permet d’adapter sa position dans l’eau selon les conditions du milieu.

Les échanges entre le sang et la vessie se font par des capillaires très fins appelés retia mirabilia, du sang vers la vessie, et une structure appelée l’ovale de la vessie vers le sang.
Une vessie natatoire doit être blanche, élastique et entièrement recouverte de veines.

En cas d’infection, elle peut contenir un liquide purulent et sanguin que l’on met en évidence lors d’une autopsie.

Les symptômes

Le poisson atteint de troubles de la vessie natatoire présente une nage anormale.
Il n’arrive pas à conserver une hauteur précise et va soit couler au fond, soit flotter en surface.
On peut aussi l’observer parfois la tête en bas, nageant la queue en l’air ou nager de biais en basculant sur le côté et virevolter sur lui même pour essayer de se déplacer.
Ces troubles peuvent être transitoires, le plus souvent après un repas, ou chroniques.
Il y a parfois le ventre qui apparait légèrement ou fortement gonflé.

Les causes les plus probables 

— Certains poissons (les japonais tout particulièrement) ont des troubles chroniques de la vessie natatoire en raison de leur forme inhabituelle.
En effet, leur vessie natatoire peut être comprimée.

— Ceci peut… Mais ce n’est pas non plus toujours la cause, résulter d’un poisson qui a survécu à un pic de nitrite mais avec des séquelles non négligeables telles que.. ces problèmes de vessie natatoire…
En effet, il est allé prendre l’air pendant des jours complets à la surface de l’eau pendant ce pic, afin d’essayer d’échapper aux grosses bouffées d’ammoniaque que doit respirer un poisson si il est présent dans le bac alors que le cycle de l’azote n’est pas terminé, très difficile alors pour lui de réchapper à la mort…

— Variations brutales et répétitives de températures notamment quand le poisson s’est retrouvé pendant un temps dans une boule avec des changements d’eau intempestifs qui conduisent à des chocs thermiques répétés…

— Les poissons en s’alimentant avec certaines paillettes peuvent ingérer de l’air en même temps et cette nourriture va gonfler dans l’estomac et l’intestin, ce qui produira un trouble transitoire, mais récurrent de la vessie natatoire, il vaut mieux des granulés qui coulent au fond de l’eau, surtout pour les poissons d’eau froide, on évitera absolument les paillettes.

— La constipation provoque également un soucis de vessie natatoire, on peut pour y remédier, donner plusieurs fois par semaine des légumes pochés (quelques minutes dans l’eau bouillante et laisser refroidir) tel que : salade, courgette, petit pois sans la peau, chou etc…

Essayons de le soulager le plus possible..

Compte tenu des cause qui semblent les plus probables, il est conseillé de leur offrir une alimentation coulante de haute qualité pour éviter que le poisson n’avale de l’air à la surface de l’eau en allant chercher sa nourriture.

On peut temporairement aussi le mettre en bac hôpital peu profond pour éviter de fatiguer le poisson qui doit faire des efforts pour nager afin de s’alimenter.
Augmenter un peu aussi la température afin de renforcer sa résistance en ajoutant du gros sel de Guérande, 3gr par litre d’eau net à verser d’un seul coup afin de créer un soulagement osmotique et en cas de constipation, on peut donner un peu d’huile de Ricin avec un compte goutte, sans trop le stresser non plus.

Certains d’entre-nous plus expérimentés utilisent une aiguille fine afin de piquer le poisson au niveau de la vessie natatoire et faire s’échapper l’air, il vaut mieux être très expérimenté ou demander à un véto expérimenté en aquariophilie pour réaliser cela et ne pas se rater, sous peine de faire mourir son poisson.. très peu d’aquariophiles procèdent cette méthode qui doit être réalisée avec une grande précision, mais qui peut bien soulager le poisson, ce qui ne veut pas dire non plus qu’il en sera guéri, parfois cela revient si le poisson en est atteint de manière chronique..

Conclusion

– Donnez souvent des légumes pour le transit de vos poissons d’eau froide et parfois même les poissons exotiques aiment ça aussi, surtout les poissons de fond.
– Respectez bien le cycle de l’azote avant d’y mettre âme qui vive dans votre aquarium…
– Ne donnez pas de paillettes à votre poisson d’eau froide et donnez plutôt des granulés qui coulent il s’en portera nettement mieux.
– Respectez bien les changements d’eau de votre aquarium pour éviter la pollution par les nitrates, c’est important qu’il y ait un respect de l’hygiène de leur habitation.
– Offrez lui également le volume dont il a besoin, afin que ses organes puissent se développer correctement et ne restent pas comprimés.

©Textes repris du magazine l’aquarium à la maison n°88 et framboizz

La Mycose du poisson

La mycose est en réalité une maladie peu courante chez le poisson..

Des champignons sont à l’origine des mycoses. Ce sont en réalité des troubles rare en aquariophilie aujourd’hui.
Cette maladie se soigne et peut être évitée grâce à une bonne hygiène…

Ce terme de « Mycose » est encore souvent employé à tort en aquariophilie aujourd’hui, car on sait que les mycoses au sens strict, causées par un champignon sont devenues rares.
Une mauvaise hygiène du bac est le plus souvent en cause et les traitements à base de vert de malachite donnent de bons résultats pour traiter la maladie.

Un champignon est en cause..

Les champignons (mousses, moisissures) en cause dans les mycoses ont comme principaux représentants les genre Achlya et Saprolégnia.
Ce sont des agents pathogènes opportunistes qui s’attaquent aux poissons sujets à un stress ou déjà affaiblis par une mauvaise qualité d’eau ou des érosions cutanées.

Autrefois classés parmi les champignons, les études phylogénétiques les positionnent désormais parmi les Straménopiles, un clade (c’est à dire un groupe) particulièrement compliquée rattachés aux algues.
Les Saprolégniacés sont une famille d’organismes filamenteux vivant en eau douce ou dans les sols humides.
Saprolégnia parasitica est la plus coûteuse pour l’industrie aquacole. On la retrouve même actuellement envahissant nos rivières.
Elle croît entre 10 et 20°C et son activité reproductrice diminue quand la température augmente pour disparaître à 25°C.

Les symptômes à repérer..

Les champignons de type Saprolégnia ou encore appelés « moisissures aquatiques » ont un mycélium (ensemble de filaments plus ou moins ramifiés) comparable à des touffes cotonneuses flottant dans l’eau.
Les lésions à Saprolégnia se présentent sous la forme de plaques blanchâtres ou grisâtres dispersées au hasard sur la peau du poisson et les branchies.
Le champignon s’installe en général en un foyer et envahit l’épiderme et le derme en rongeant les tissus à mesure qu’il s’étend.
Il peut aussi parfois englober le cadavre, les oeufs atteints ou proliférer sur une plaie. Cela provoque un problème physiologique important pour le poisson en plus de constituer une voie de pénétration à une infection microbienne.

Ces lésions sont aussi décrites sous la forme de touffes filamenteuses grisâtres (pelote de laine), sorte de feutrage d’aspect ouaté blanc à gris apparaissant sur la peau traumatisée (parfois sur les branchies). On note même parfois des troubles nerveux et même dans certains cas une paralysie.

Les saprolégnioses non traitées entraînent des mortalités de poissons à plus ou moins long terme.
Les champignons peuvent aussi infecter la vésicule vitelline et le tube digestif des alvins en début d’alimentation.
Les alvins contaminés présentent un gonflement de la vésicule vitelline ou de de l’abdomen.
La présences de ces agents pathogènes témoigne toujours du mauvais état d’entretien du bac.

La maladie se propage..

Les champignons filamenteux se développent exclusivement sur les cadavres, les oeufs et les plaies non soignées.
Autant dire qu’ils n’ont aucune chance de se développer dans un bac bien entretenu.
Chez les Salmonidés, S. parasitica s’associe aux tissus morts, infecte rapidement les oeufs morts puis se transmet aux oeufs vivants. On le retrouve souvent chez les alvins.
La première alimentation des alvins après la résorption de leur sac vitellin est une source majeur de contamination.
En effet, voraces, ils se nourrissent de toute sorte de résidus, y compris des spores. Le champignon croit alors sur le reste du sac vitellin et provoque une distension abdominale ou blanchit fortement le sac.

Les facteurs de risque..

L’affection fongique du poisson dépend de plusieurs facteurs : le stress, la qualité de l’eau, l’état physiologique du poisson, la surpopulation dans l’aquarium..
la prévention passe par un entretien correct de l’aquarium et une bonne qualité de l’eau.

Traitement de la maladie..

Le traitement consiste à retirer les cadavres ou les oeufs atteints, à nettoyer et désinfecter les plaies (Vétédine ou encore bétadine).
Le vert de malachite, s’il est interdit pour les poissons destinés à la consommation humaine, il est le produit le plus souvent utilisé avec succès en aquariophilie.
Le permanganate de potassium peut offrir une certaine efficacité.
Il est également important d’apporter un suivi en vitamines, car la vitamine principalement la A, joue un rôle prépondérant dans l’évolution des cellules de la peau et des muqueuses.

Des mycoses qui n’en sont pas..

On parle de fungus de la bouche, de « mousses buccal » ou encore de pourriture de la bouche, par exemple chez les vivipares.
Or, ces termes sont impropres car cette affection est causée par une bactérie : Flavobacterium columnare. Le terme de mycose est donc parfois utilisé pour nombre de maladies en réalité d’origine bactérienne.

©Texte repris du magazine l’aquarium à la maison n°93 et framboizz

Hydropisie

Petites recherches sur le sujet… n’hésitez à rajouter des choses!!!!

L’hydropisie est une maladie « fréquente » des poissons. Elle est caractérisée par un gonflement du ventre des poissons, ainsi que des yeux,un hérissement des écailles. Le poisson a ainsi du mal à nager. Au bout de quelques jours ou de plusieurs semaines, le poisson meurt .

Symptômes :
– excréments blancs en début de maladie (retrouvé une seule fois dans mes recherches)
– écailles hérissées
– yeux gonflés
– abdomen gonflé

Les poissons les plus souvent atteints : labyrinthidés, poissons rouges. Cependant toutes les espèces de poissons sont susceptibles de la contracter, surtout les plus agés.

Causes : 
– Virale
– Bactérienne (le plus souvent)
– Mauvaises conditions de maintenance, alimentation inadaptée (la maladie serait plus fréquente dans les bacs trop ou mal nourris) ou stress permanent

Les autopsies ont montré un épanchement de liquide dans la cavité abdominale, parfois du gaz et plus rarement du sang.

Il y a un dysfonctionnement du foie et des reins, responsables des épanchements.
Ce dysfonctionnement peut être lié à une alimentation trop importante, ou trop pauvre en fibre et trop riche en protéines, ou aux microbes, ou à des toxiques dans l’eau.

Contagion : j’ai trouvé tout et son contraire, mais de manière générale : c’est contagieux !

Traitement : 
– traitement curatif pour le malade : maladie difficile à soigner.
Antibiotiques à larges spectres.
Plusieurs produits sont proposés : Temerol 2 (Aquascience), Bactopur direct (sera), Furanol (JBL)
– Traitement préventif pour les autres:
*Il faut en profiter pour augmenter la fréquence des changements d’eau et limiter les excès de nourriture.
*Difficile de savoir en lisant les notices des produits s’il faut isoler ou non les malades…
Temerol peut être utilisé en demi dose pour prévenir toute infestation du bac… donc là on sépare malade et pas malade.
*Quoi qu’il en soit il faut augmenter l’oxygénation du bac. L’adjonction de sel de guérande permet de soulager un peu les reins… et donc d’améliorer leur fonctionnement… en plus d’avoir un effet délétère sur les bactéries.
*Apporter des fibres à l’alimentation des poissons : vrais légumes, granulés pour vivipare ou PR riches en fibres, vraies plantes.

Attention : le baktopur direct est contre indiqué pour les invertébrés marins sur la notice. le furanol également, avec un doute pour les invertébrés d’eau douce.
pour le témérol, rien n’est indiqué sur le flacon, mais sur divers forum on retrouve la notion que les escargots d’eau douce (physe etc ) n’ont pas supporté le traitement.

© jeely AQUA débutant

Les planaires dans l’aquarium

Les planaires sont des petits vers plats de la famille des plathelminthes. Selon l’espèce (il y en a plusieurs), on peut les retrouver en eau douce comme en eau salée.
Ils mesurent entre 0.5 et 3.5 cm, suivant l’espèce. Leur taille varie également en fonction de la richesse (en nourriture) de leur environnement.

Leur tête est triangulaire. Leur couleur varie selon l’espèce… et la situation : on peut les voir blanchâtre dans le bac, et brun-marron une fois péchés, un peu rosé selon ce qu’ils ont mangé…
Ils sont hermaphrodites, mais ne peuvent pas s’autoféconder (c’est toujours ça de pris !). La repro est facilité lors de la baisse des températures (soit l’automne…gardons donc un chauffage dans nos bacs pour éviter les trop grosses variations…). Ils pondent des œufs sur le substrat qui éclosent qq mois plus tard quand les conditions sont meilleures (printemps).

Ils s’invitent dans votre bac à la faveur de l’introduction d’une plante ou d’un décor contaminés… ou de l’eau de transport contaminée (vraiment, il vaut mieux éviter de mélanger cette eau avec celle de votre bac …)

Ils possèdent une capacité de régénération étonnante. En effet, à moins de les couper en un endroit stratégique, les planaires régénèrent à l’identique les tissus manquants, quels qu’ils soient. Ils font l’objet d’étude scientifique.

Néanmoins, à moins d’être chercheur… en trouver dans son bac n’est pas une bonne nouvelle. En effet ces charmantes bestioles raffolent des petits invertébrés (miam, mes bébés crevettes !!!!) qu’ils emprisonnent garce aux cils qui couvrent leur corps et tuent grace à des sucs digestifs… elles pourraient selon des témoignages retrouvés le net, et à condition d’être en nombre suffisant, s’en prendre même à des invertébrés adultes… Par ailleurs, ces petits vers peuvent jeuner très longtemps… voire jouer les charognards…
En fait les crevettes, adultes et bébés, se laissent approcher facilement par ces bestioles au déplacement lent… et se font piéger ! D’après des lectures sur le net, les adultes pourraient pondre sur les crevettes adultes…à l’éclosion les minis vers rongeraient les crevettes de l’intérieur… ce qui suppose que les crevettes ne muent pas dans l’intervalle…
Les planaires s’attaquent également aux alevins et aux œufs, mais pas aux poissons adultes.

… Comment on s’en débarrasse ????

** l’économie de nourriture, la chaleur ne font que limiter la prolifération des bestioles.

** le sel est inefficace.

** l’introduction de prédateurs est le moyen de plus écologique (les Gourami, les Combattants, les Pelvicachromis pulcher, les Epalzeo siamensis, les Dario dario … et meme les brigittae… mais pas les galaxy, ça c’est sur !!!!). Sauf que ce sont des prédateurs pour les crevettes aussi pour la plupart… pas les brigittae bien sur…

** Le moyen radical, mais pas écologique du tout, serait le « Fluvermal ». Vermifuge humain, flubendazole pour les intimes, qu’on trouve en comprimé et en sirop. On trouve sur le net 1 cp pour 100 litres. Attention les escargots ne supportent pas le traitement, a priori les crevettes juvéniles non plus.

Il y a aussi le « Dolthene » (vermifuge pour chiens), mieux tolérés par les escargots : 2ml par jour sur 3 jours d’après ce que j’ai trouvé sur le net. Avec des réserves quant à l’efficacité…

Plus écologique, parce qu’à base d’herbe, « No planaria », serait l’idéal, efficace en 72 heures.

Bien sur, il faut faire gaffe aux nitrites et aux nitrates après le traitement parce que les planaires meurent puis se décomposent dans le bac! Prévoir de bon changement d’eau!
éventuellement prévoir une filtration sur charbon, mais ces produits n’ont pas d’incidence sur les bactéries du bac… c’est plus pour supprimer le contact entre les locataires et les produits…

** le retrait à l’épuisette… c’est long…et puis surtout la majorité des planaires échapperont toujours à l’aquariophile…

** le piège à planaire. J’ai trouvé ça sur les crevettes.com… j’ai un peu amélioré… ça marche… ça n’élimine pas tous les planaires, mais une bonne partie y reste sans trop de fatigue pour l’aquariophile…

Le matériel (le tout bien nettoyé bien sur) :
un capuchon de stylo

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une feuille de cellophane alimentaire

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et une boite en plastique avec un bouchon (ici un pot à analyse d’urine… mais tout peut faire l’affaire)

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Etape 1 : faire un trou dans le couvercle de la taille du capuchon de stylo :

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Etape 2 : poser le film alimentaire sur le bouchon et le trouer avec le capuchon :

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Etape 3 : rabattre l’excédent de film, et fermer…. C’est tout !!!!

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Il restera, le soir venu, à mettre un peu de nourriture des poissons dans la boite, remplir d’eau du bac, fermer… et poser sur le sol du bac (je stabilise avec un caillou).
Les bestioles se trouvant en grandes partie sur /dans le sol, attirées par la nourriture elles rentrent dans la boite… et n’en sortent pas…

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Le film c’est mon idée… parce que sans, promis, elles ressortent par le moindre orifice (mais pas par le capuchon, aller comprendre…) notamment les interstices autour du capuchon…
On voit bien les orifices possibles de sortie ici :

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D’ailleurs voilà ce que ça donne quand on retire le pot du bac le lendemain matin :

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© texte et photos : Jeely avec la participation technique de PhotoJP pour AQUA débutant

Mes poissons respirent difficilement…

Plusieurs facteurs peuvent provoquer une respiration difficile chez un poisson : un déficit en oxygène, des parasites, une intoxication..
Dans tous les cas, il faut agir très vite afin de trouver la cause.

Un respiration qui vous parait anormal chez votre poisson, ne doit pas être pris à la légère, c’est souvent une urgence d’action de votre part afin de pouvoir les sauver.
La respiration anormal d’un poisson est une fonction vitale qui en jeu et à laquelle on retrouve plusieurs cause.

Le déficit en oxygène

Si la diminution de l’oxygène dans le bac est brutale, elle risque fortement de provoquer une mortalité immédiate de l’ensemble de votre population.
c’est facilement visible par l’aquariophile : les poissons montent en surface pour « piper » l’oxygène » (l’air).
Ils tentent simplement de respirer à l’endroit où la concentration en O² dans le bac est la plus élevée.
Les poissons alors meurent très rapidement avec la bouche grande ouverte et les opercules en hyper extension.
Ces symptômes Post-mortem sont caractéristiques.

Plusieurs facteurs peuvent faire chuter le taux d’oxygène disponible dans l’eau
L’augmentation de température ou de la salinité, la baisse de l’agitation de l’eau ou encore celle de la pression atmosphérique (orages).
En été, il faut donc rester vigilant en période orageuses, car il est possible que, très localement bien-sûr, et pendant un laps de temps très court (le temps que l’orage passe), les concentrations en oxygènes dissous dans l’eau soient largement inférieures aux besoins des poissons.
Nous avons déjà vu des bacs entiers de poissons périr pendant un gros orage, en quelques minutes.
Ce risque reste cependant accru pour les poissons d’eau froide (bassin) qui sont gros consommateurs d’oxygène.

Dans un bassin, il est recommandé surtout pour l’été d’y installer un équipement de brassage de l’eau, légèrement même surdimensionné et assurer une maintenance rigoureuse du matériel.

Intoxication aux nitrites

Le mécanisme toxique chez le poisson est un transport de nitrites à travers les branchies qui viennent se fixer sur l’hémoglobine des globules rouges pour former une molécule de méthémoglobine, rendant le transport d’oxygène impossible.

Lors d’une montée de nitrites, les poissons sont dyspnéiques. Ils ont des mouvements respiratoires très rapides (ouverture et fermeture des opercules très rapides et très saccadés).
Ils ont tendance à monter aussi en surface pour trouver des zones où la concentration en oxygène dissous est maximale.
C’est uniquement la mesure du taux de nitrites (les N02) au moment de ce symptôme qui va vous aiguiller sur le diagnostic.
Il doit être à zéro, le seuil maximum tolérable est de 0,3 mg/L, et l’on considère que le taux doit toujours être à zéro.
Si la valeur est supérieur, il faudra apporter des corrections : surtout éviter la surpopulation et aussi la suralimentation, privilégier une nourriture non-polluante, faire de bons changements d’eau, ensemencer avec des bactéries nitrifiantes (bactéries vivantes : Bacnet, Denitrol etc..), oxygéner un maximum le filtre biologique, on peut donc dans ce cas, mettre un bulleur à fond ou remonter le rejet du filtre à la surface de l’eau afin de bien brasser l’eau sur la surface.

Si cela arrive d’un seul coup et que l’on a rien à la maison sous la main en bactéries vivantes, afin de limiter le passage des nitrites sur les poissons on peut rajouter < 50 mg/L d’eau net, de sel de guérande (non iodé surtout le sel), cela limite les effets des nitrites sur les poissons.
Attention ! ce n’est pas non plus la solution magique.. il vaut mieux utiliser les bactéries vivantes si possible..

Intoxication au chlore

Le chlore peut provoque des lésions aux branchies et modifier la composition de l’hémoglobine.
Les signes typiques d’une telle intoxication sont : une respiration accélérée, une nage en surface et saccadée, des sauts en dehors de l’eau, une intensification des couleurs des poissons due au stress ou au contraire un pâlissement suivant l’espèce, une mortalité qui fait suite à une nage complètement instable.

En utilisant un conditionneur d’eau, nous allons éliminer complètement cette cause.
Il est également possible de tirer l’eau 24 à 48 heures avant de faire le changement et la laisser reposer afin que le chlore s’évapore.

Intoxication à l’Acidose ou Alcalose

Dans un bac, la tendance naturelle est à l’acidification du milieu. Ce sont des variations brutales de pH qui est trop acide ou trop basique, les poissons « pipent » en surface, présentent un brunissement au niveau des branchies, des inflammations de la peau, des nageoires en lambeaux, et une forte sécrétion de mucus.
On teste certes le pH, mais aussi et avant tout le KH qui est le seul paramètre témoin de la stabilité chimique de l’eau de votre bac.
Un KH inférieur à 2°, on peut s’attendre à des variations brutales de pH.
Il faut donc le remonter.
On peut alors fortement brasser l’eau afin d’évacuer un maximum le C02 dissout. Une forte activité de photosynthèse provoque alors une acidose, il faut donc augmenter la minéralisation en utilisant du calcaire ou du sable de corail, coquille d’huître dans le filtre etc..

Parasites branchiaux

Les signes ne sont pas visibles à l’oeil nu.
Les poissons atteints présentent des difficultés respiratoires et une hyper production de mucus.
Ils se grattent le plus souvent contre les décors.
Les poisson maigrissent et la mort survient en cas d’infestation massive.
L’évolution est en générale assez lente (sur plusieurs jours).
Dactylogyrus spp. (vers de branchies) et très souvent à l’origine de ces symptômes. C’est un vers plat d’une taille de 0,1 à 4 mm.
Si tous les résultats des paramètres du bac sont corrects, il faudra alors soit faire des bains d’eau salée pour les poissons d’eau douce ou encore traiter, avec du « Praziquantel » ou du « Mebendazole » qui peuvent aussi être utilisés avec pas mal de succès.

Conclusion

La respiration anormale d’un poisson n’est jamais un signe anodin. Il faut systématiquement et rapidement rétablir la situation au plus tôt, car le risque est toujours vital.
Première chose à faire avant tout : un changement d’eau de moitié du bac en utilisant bien entendu, la même température que celle du bac afin de ne pas provoquer non plus un autre choc.

© Texte : framboizz sur quelques infos du magazine l’aquarium à la maison

Mettre les poissons en quarantaine

 

Sans pour autant se passer d’une acclimatation minutieuse qui reste indispensable à faire, même à la mise en quarantaine des nouveaux poissons achetés, mettre ses poissons en quarantaine, ne comporte que des avantages quand nous avons la possibilité de le faire.

Même si un poisson vous semble en bonne santé, il est probablement porteur de maladies prêtes à se déclarer si l’opportunité se présente.
Exemple concret : le stress qui est causé par les différentes manipulations et changements d’environnement qu’il aura subit au cours de l’achat. Cette cause peut néanmoins facilement déclencher une ou voir plusieurs pathologies latentes.

De plus certains professionnels utilisent des médicaments et divers produits pour conditionner l’eau et parfois même, des stérilisateur d’UV pour éviter certaines pathologies chez eux, et donc un meilleur développement des poissons et moins de pertes également pour eux, uniquement à titre préventif.

Il est donc facilement compréhensible, d’imaginer ce qui arrive à ces poissons venant de tels milieux aseptisés et soumis à certaines substances médicamenteuses lorsqu’ils arriveront chez vous et changeront totalement d’environnement et de conditions de vie.

La mise en quarantaine est donc tout à fait adaptée et permet aux nouveaux arrivants de s’habituer à leur nouvel environnement et conditions de vie ( nourriture différente, qualité d’eau différente…) tout en évitant de contaminer un bac communautaire existant si une maladie venait à se déclarer quelques jours après leur introduction, ce qui pourrait effectivement contaminer les poissons présents dans votre bac et qui sont eux, en pleine forme, ce serait vraiment dommage.

Mise en place de l’aquarium de quarantaine

Pour mettre en place une quarantaine, vous devez disposer d’un aquarium supplémentaire dédié à cet usage, voir plusieurs, suivant les espèces de poissons que vous allez maintenir.
Une cuve de 60 litres tout équipée est adaptée pour des poissons de taille petite ou moyenne.
J’utilise aussi parfois mon 25 litres pour de très petits poissons, étant donné que c’est une période transitoire et non à long terme.
Après bien entendu, il faut adapter la taille du bac de quarantaine en cas de gros spécimens, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit juste de pouvoir observer les poissons et éventuellement les traiter, tout ceci dans un temps limité, donc pas du tout indispensable d’avoir l’aquarium dernier cri…
Dans le cas d’une quarantaine le côté pratique doit prévaloir sur le côté esthétique.

Il est bon de savoir que une douzaine de poissons de taille moyenne (10 cm environ) peut très bien être en quarantaine dans un bac de 70 à 80 litres brut pendant un mois sans aucun problème.
L’aquarium sera bien évidemment dépourvu en principe de tout décor, à la rigueur on peut y mettre une petite couche de sable pour le fond et installer une petite plante que l’on pourra jeter par la suite pour rassurer les poissons mais rien de plus.

Le matériel de ce bac est en principe bien réservé pour celui-ci, et utilisé pour aucun autre bac de la maison (épuisette, tuyau de siphonnage, carte pour gratter la vitre etc..).
Ceci, afin d’éviter le transport d’éventuels agents pathogènes dans le bac communautaire.
N’oubliez pas non plus que l’hygiène est très importante en aquariophilie et d’autant plus lors d’une mise en quarantaine.

L’aquarium de quarantaine sera composé, d’un filtre bien entendu adapté au volume du bac, un chauffage réglé à la température demandée par l’espèce, un petit éclairage du bac pour bien observer, une pompe à air de brassage au cas où il faut bien oxygéner le bac si il y un éventuel traitement à faire.
Il faudra installer cet aquarium dans un endroit calme sans trop de passage pour ne pas stresser les poissons qui ne sont pas encore habitués à leur nouvel environnement.

Indispensable :
Le bac de quarantaine devra être complètement équilibré (cycle de l’azote terminé) et exempt de toute pathologie ou parasite qui pourrait être présent dans l’eau d’une précédente quarantaine.
Si possible, on va remplir ce bac de quarantaine avec de l’eau similaire à celle de leur futur bac.

Entretien du bac
L’entretien sera rigoureux, avec un changement d’eau hebdomadaire de l’ordre de 30% du volume avec l’ajout d’un conditionneur d’eau, il faudra aussi rigoureusement bien siphonner tous les détritus sur le sol, et inspectez bien aussi le filtre, un nettoyage doit être effectué si c’est nécessaire.

Les nouveaux poissons seront donc acclimatés et installés dans le bac de quarantaine afin d’y subir surtout une phase d’observation, le nourrissage des poissons devrait si aucune pathologie n’est détectée, être la seule intervention de votre part, hormis l’entretien rigoureux de ce bac de quarantaine.
Ne jamais traiter un bac en prévention d’une éventuelle maladie, c’est ce qui a déjà été fait par les professionnels et surtout vous rendriez de plus en plus résistants aux médicaments, vos futurs locataires.

Le nourrissage
Donnez de la nourriture de qualité pour le régime alimentaire de vos poissons en quarantaine et bien adaptée aux espèces maintenues.
Assistez toujours au repas, afin de vérifier que tous les poissons mangent correctement.
Observez également les excréments : ils seront sombres, solides sans être dur, mais surtout non filamenteux, sinon des troubles intestinaux seraient à soupçonner.

Fin de la quarantaine
Si au bout de trois à quatre semaines (délais minimum, car un bon nombre de parasites peuvent mettre plus longtemps pour faire leur apparition, ayant un cycle de vie plus long) aucune pathologie ne s’est déclarée, vous pouvez alors considérer que les poissons sont prêts à être transférés dans leur bac d’ensemble, en procédant une nouvelle fois à une bonne acclimatation.

Conclusion

Vous l’aurez bien compris, au plus la quarantaine est longue, au plus vous avez de chance de couvrir une période suffisante pour repérer et traiter d’éventuelles pathologies.
Encore une fois la « PATIENCE » est de rigueur et votre meilleure alliée pour réussir facilement en aquariophilie et avoir des animaux en pleine santé !

©Texte : framboizz pour AQUA débutant
Quelques infos sont reprises du Magazine : L’aquarium à la maison

l’Homéopathie et la phytothérapie pour soigner nos animaux..

l’Homéopathie et la phytothérapie pour soigner nos animaux..

Il y a également une alternative pour soigner nos animaux aquariophiles qui est non conventionnelle certes, mais qui peut dans certain cas bien aider, tout en étant plus naturelle que certains autres médicaments aquariophiles : la Phytothérapie et l’homéopathie…

Depuis quelques années maintenant, on retrouve des traitements dans les rayons de certain magasin d’aquariophilie qui sont à base de plantes. En effet les mentalités en aquariophilie évoluent à ce sujet, surtout depuis qu’il y a eu une modification de la réglementation de certaines molécules qui sont devenues interdites : les Biocides. Ces médicaments disparaissent peu à peu de nos rayons aquariophiles pour laisser place à des produits plus naturels à base de thym deMelaleucae ou d’aloé vera et certains aquariophiles ont ainsi recours à des traitements homéopathique pour soigner leurs poissons.

L’Homéopathie..

Une étude à été menée en 2008 sur le complexe homéopathique en milieu piscicole, elle a révélé que aucune influence ne jouait sur le ratio du sexe des poissons. Cependant, il a été constaté que les poissons traités par homéopathie étaient plus petits, mais possédaient un taux de mortalité plus faible que ceux qui ont été traités par médicaments chimiques.
Leur foie, significativement plus petit, comportait moins d’inclusions de lipides. C’est une première preuve scientifique que l’homéopathie peut être favorable pour la santé des poissons.

Ces études sont malheureusement encore bien trop rares et peu de données sont vérifiées, d’où la controverse encore actuelle sur l’efficacité des traitements homéopathiques en application curative.
Les traitements les plus employés sont: Euphrasia officinalis 9CH pour les affections oculaire ou Cina 9CH comme traitement antiparisitaire interne.

La phytothérapie..

Elle est utilisée en aquariophilie depuis déjà pas mal de temps avec plusieurs plantes.

– L’ail : qui est un des principes actifs des plus connus. Il est très employé chez les éleveurs de Discus et donné en astuce pour stimuler le système immunitaire de plus, possède une action antiparasitaire. En effet, il traite les troubles intestinaux et respiratoires, il a également une action antibiotique non négligeable en aquariophilie.

– L’aloé vera : En usage interne est reconnu comme fongicide, antiviral et bactéricide, cicatrisant, anti-inflammatoire, laxatif, et renforce le système immunitaire.
En usage externe est reconnu pour la revitalisation des tissus, et en aquariophilie est utilisé pour le renfort de la production de mucus protecteur, face aux maladies et possède un effet cicatrisant.

– Le Pimenta racemosa (bois d’Inde) : est reconnu pour ses propriétés antifongique.
– Le Melaleuca alternifolia (arbre à thé) : pour son action bactéricide.

Ainsi que les produits réalisés à partir des huiles essentielles de Sauge, de Thym, et d’Origan, agissent suivant leur composition, comme antiparasitaire, antibactérien et désinfectant.

Les feuilles de catappa..

Vous en avez déjà entendu parlé ou même utilisé ces feuilles en aquariophilie.
Elles viennent d’un arbre qui s’appelle le Terminalia catappa ou encore Badamier, qui pousse dans les régions tropicales et subtropicales. Ces feuilles possèdent de nombreuses vertus : fongicide, bactéricide, antiparasitaire, anti-stress, tannique, et légèrement acidifiante pour la qualité de l’eau. voir ici en détail son utilisation ainsi que les autres feuilles bénéfiques pour votre aquarium : les feuilles séchées dans l’aquarium..

Conclusion..

Avant d’utiliser des plantes pour soigner vos poissons, il est également important de bien vous renseigner car certaines plantes comme Euphorbia characias (utilisée pour la pêche illégale en Italie, Espagne et Grèce, avec des effets narcotiques sur le poisson, c’est plante est très toxique à éviter pour la santé des poissons) pourraient être tout le contraire et très toxique pour vos animaux. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire pour en savoir plus si besoin et surtout attention à l’auto-médication..

©Texte : AQUA débutant sur base d’un article paru dans l’aquarium à la maison N° 107