Décrit en 2010 et importé depuis, Oryzias woworae possède un comportement intéressant pour aller à la conquête de nos aquariums.
Un poisson coloré, facile à acclimater, Oryzias woworae comporte beaucoup d’avantages pour rivaliser nos amis les vivipares.
Ce petit killi est une nouvelle espèce si on peut dire, que les jeunes passionnés ne manquent pas de s’arracher et d’en discuter sur divers forums sur le net.. Même si le genre Oryzias a été décrit il y très longtemps en 1906 par Jordan et Snyder.
Il appartient à la famille des Adrianichthyidés.
Aujourd’hui on retrouve principalement sur le marché français depuis Février 2011.
Le Oryzias woworae est d’origine de l’île de Muna (indonesie). Son lieu de vie naturel est constitué de lacs et de petites rivières.
Description
L’oeil est très bleuté et assez grand. La coloration de cette espèce est superbe : le corps du mâle est bleu métallique et nacré derrière l’opercule.
Les nageoires pectorales rouge sont en mouvement saccadé et donne l’impression que ce poisson vole dans l’eau !
La partie arrière du ventre située entre l’anale et la caudale, est souvent lignée d’un trait rouge intense, particularité partagée par la femelle.
Les premiers rayons supérieurs et inférieurs de la caudale sont bordés de rouge.
La femelle présente un corps vert pâle translucide et des nageoires moins colorées. Au sein du banc constitué de vingt sujets sauvages, certaines femelles présentent une ligne abdominale rouge et d’autres, une ligne jaune.
A l’heure actuelle il est prématuré d’avancer l’hypothèse d’une sous-espèce ou d’une coloration locale. Il s’agit sans doute d’une variabilité chromatique.
Les mâles, d’une taille adulte d’environ 4 cm, sont plus trapus que les femelles, plus élancées et légèrement plus grandes.
Maintenance
Oryzias woworae est un poisson grégaire, installé en banc important il n’est pas farouche et peut être maintenu en bac d’ensemble ou dans un bac de 54 litres par exemple.
Les mâles poursuivront sans véhémence les femelles et sont territoriaux entres-eux. Sans gravité aucune.
Tout simplement lorsqu’un mâle devient dominant, il danse devant les femelles sa gorge devenant alors bien plus rouge et ses nageoires ventrales noircissent.
Il apprécie une eau alcaline et une très bonne oxygénation. Il aime les forts courants. La température de l’eau est dans son milieu naturel environ à 26/ 27 degrés.
Un pH de 6 à 7,5 – un GH de 5 à 15 maxi
L’espèce supporte aussi une eau un peu plus douce et acide.
Un bac planté est recommandé pour maintenir cette espèce : des Vallisnérias spp., Ceratophyllum demersum et Ceratopteris spp., offrant des abris ombragés et des lieux de ponte. On peut également la maintenir en bac spécifique avec des espèces endémiques comme Mugiligobius spp., Telmatherina bonti ou encore Hemirhamphodon tengah.
Alimentation et reproduction
Apprécie une nourriture congelée de qualité (larves de moustiques variées). Cela facilite aussi l’acclimatation de cette espèce.
Rapidement, les Oryzias acceptent toutes les nourritures, en particulier les mélanges de proies fines lyophilisées. Au moment du repas, les Oryzias woworae sont très agités et mangent avec avidité tout ce qui tombe dans le bac.
Leur bouche supère leur permet de capturer plus facilement les proies flottantes.
Les nourritures vivantes et variées restent utiles dans l’espoir de les reproduire et de les voir arborer leurs plus jolies couleurs.
Oryzias woworae est enclin à se reproduire le matin. Dès les premières lueurs du jour, les parades commencent autour des plantes. Le mâle dominant nage dans tout le bac, puis agite ses nageoires frénétiquement : si la femelle ne vient pas, il part dans sa direction pour la pousser près des plantes.
La femelle émet une grappe d’oeufs adhésifs qui reste collée à son ventre et à sa nageoire anale : pour déposer ses oeufs, elle se frotte entre les feuilles.
La difficulté consiste à récolter rapidement les oeufs afin d’éviter qu’ils soient dévorer par les parents.
Conclusion
Une nouvelle espèce qui fait fureur et remplace très souvent les vivipares maintenus par les aquariophiles.
Pourquoi ne pas tenter.. On en trouve pas encore partout, mais on peut toutefois les commander dans son magasin aquariophile.
© Texte : framboizz, sur quelques informations parues dans le Magazine : L’aquarium à la maison