Quelques mystères des poissons grégaires.

Pour commencer, la vie en banc leur offre de nombreux avantages. Le premier leur offre la possibilité de se la couler douce.. et oui.. ils profitent du sillage de ceux qui les précèdent, qui les portent par un effet d’aspiration, mieux encore, les battements de queue d’un poisson sont facilités par les vortex, des tourbillons d’eau engendrés par la nage de ses congénères.

Connectés aux autres..

Ce sont de nombreux yeux qui sont rajoutés pour repérer un prédateur ou détecter de la nourriture. l’information alors circule dans le groupe de l’un à l’autre aussi vite qu’une onde de choc, et quasiement instantanée, tous les poissons par l’agitation ou les phéromones de leurs voisins sont au courant de la situation présente. Pour la nourriture par contre le banc ayant aussi plus de besoins alimentaires qu’un poisson vivant seul et n’étant pas grégaire, là nous sommes dans un avantage plus limité .

Principaux intérêts..

Rester en banc est leur principal intérêt face aux prédateurs, l’union fait la force. C’est d’ailleurs souvent les poissons en bas de la chaîne alimentaire qui sont en bancs par rapport aux gros prédateurs.

Rester en banc cela donne leur une assurance dû à la confusion visuelle pour les prédateurs qui ont du mal à se concentrer sur une seule proie et sont constament troublés par la similitude des silhouettes en mouvement. De plus les différents groupes de proies savent comment leurer le prédateur par une manoeuvre décrite par les biologistes qu’ils appellent « l’effet fontaine »..

Si le prédateur s’approche lentement, les poissons placés devant lui s’éloignent en avant pouis s’écartent tout autour, avant de revenir par derrière. Il avance donc dans le banc mais reste en permanence entouré par le vide ce qui fini bien souvent à le décourager.

Lors d’une attaque plus brutale, le banc peut se disperser en éclatant comme une bombe, et cette réaction est appelée par les biologiste « l’effet éclair », tellement rapide, dure moins d’une seconde et se déroule sans désordre et sans aucune collision. D’un seul coup de queue sans aucune hésitation chaque poisson a trouvé instantanément sa trajectoire sans même avoir le temps de se coordonner.. ils savent exactement quoi faire et où aller, une réaction collective qui reste encore très mystérieuse..

Comment se maintiennent t’ils ensembles ?

La vue est le premier sens impliqué dans la cohésion du groupe, dans un aquarium, les poissons grégaires se regroupent de chaque côté d’une vitre, ils communiquent visuellement à travers. Les ethologiste ont montré que les espèces d’un même banc, savent se reconnaître par des signes particulier, souvent peu apparents à nos yeux, des taches en couleur UV, ou tache noires au-desssus de l’opercule, autant de repères qui assurent la cohésion au sein du banc.

La ligne latérale de la robe sur beaucoup d’espèces (ex : le cardinalis) joue également un rôle important. Ses capteurs de pression détectent les mouvements de l’eau autour du poisson, y compris ceux générés par un autre poisson. Même un poisson aveugle peut suivre le banc grâce à la ligne latérale.

Il y a également le son qui a son importance la nuit, et les signeaux chimique, donc par l’odorat qui peut également alerter .

Un chef dans un banc de poisson ?

Aristote se posait déjà la question.. Contrairement aux humains, les poissons n’étaient pas des animaux « politiques », mais « grégaires » c’est à dire vivant en groupe mais sans organisation hièrarchique.

Si dans une paire ou un couple de poissons l’un dirige et l’autre suit, au contraire lorsqu’il y en a davantage, il n’y a plus de leader. Chaque poisson se fond dans le groupe et ajuste sa vitesse et sa direction sur celle de ses proches voisins. Le meneur est donc tout simplement le banc en lui même. Ceux de l’arrière peuvent être à l’avant ou l’inverse, en général chacun se place suivant sa capacité et sa force. A l’avant du banc cela demande plus de d’effort de nage mais l’avantage c’est qu’ils sont les premiers à manger, à l’arrière ils sont donc les derniers avec le risque qu’il n’y a plus rien manger ou beaucoup moins, mais l’avantage c’est qu’ils sont portés par le banc et donc font moins d’efforts pour nager et avancer..

Il arrive aussi que un banc de petits poissons accompagne un gros poisson afin d’être protégé.

Conclusion

Nous avons encore beaucoup à apprendre des poissons grégaires et des autres aussi d’ailleurs, ils cachent encore de nombreux mystères pour les biologistes.

A suivre donc..

©AQUA débutant sur base d’un article paru dans le magazine l’aquarium à la maison n° 142

Il y a 10.000 ans, le Sahara regorgeait de poissons !

L’étude de plus de 17.000 fossiles découverts dans le sud-ouest de la Libye, au cœur du Sahara, révèle que cette région aujourd’hui aride était il y a des milliers d’années particulièrement humide.cover-r4x3w1000-5e46cb3e77dcc-landscape-768423-1920

Le Sahara est peut-être le désert le plus connu au monde. Et pourtant, peu de personnes savent qu’auparavant, il était humide et que ses étendues d’eau grouillaient de vie. Des fossiles collectés entre 2003 et 2006 dans l’abri-sous-roche (partie inférieure d’un escarpement, protégée par une corniche et pouvant avoir servi d’habitat préhistorique) de Takarkori dans le sud-ouest de la Libye, tout près de l’Algérie, ont été étudiés par une équipe internationale de chercheurs. Ils révèlent la désertification progressive de la zone il y a des milliers d’années et les changements sauvages qui s’y sont opérés.

Près de 20.000 fossiles collectés pour être étudiés

Si aujourd’hui cette zone du Sahara est chaude et aride, les fossiles découverts dans celle-ci et couvrant une période allant de -10200 ans à -4650 ans (Holocène) racontent une toute autre histoire. Les 17.551 fossiles comptabilisés ont été passés au peigne fin. Ils indiquent tout d’abord que durant cette période, la faune était diversifiée et que des groupes d’humains se sont établis dans le sud-ouest de l’actuelle Libye. Car cette région n’abrite pas seulement des fossiles animaux et végétaux mais aussi des artefacts, des restes d’arts rupestres, témoins de l’occupation humaine du site.

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Une vue de l’abri-sous-roche de Takarkori depuis l’ouest. © Savino di Lernia, 2020

Une consommation de poissons en baisse, une consommation de mammifères en hausse

Sur le millier de spécimens découverts, 80% étaient des fossiles de poissons entre -10200 et -8000 ans et 19% des fossiles de mammifères (le reste étant des oiseaux, des mollusques, des amphibiens), selon une étude parue dans le 19 février 2020 dans la revue Plos One. La proportion d’animaux aquatiques est tombée à 40% entre -5900 et -4650 ans tandis que celle des mammifères augmentait. Des traces de découpes et de brûlures ont été retrouvés, des animaux étaient consommés, ce qui amène à une question : pourquoi un tel changement au cours du temps dans le régime alimentaire ? « Il n’est pas certain que ce changement soit intentionnel ou qu’il soit lié à l’aridité croissante » qui rendait l’environnement moins favorable à la survie des poissons, expliquent les chercheurs. Quoiqu’il en soit, les habitants se sont, au fil du temps, davantage tournés vers la chasse et plus tard, l’élevage. La consommation de poisson elle-même a changé. Les Clarias (un genre de poisson-chat) sont devenus plus fréquents dans les repas que les poissons tilapias. Les poissons-chats possèdent des organes respiratoires accessoires qui leur permettent de respirer de l’air et de survivre dans des eaux peu profondes.

Cette étude relate de manière inédite la désertification progressive de la zone. « L’abri-sous-roche de Takarkori s’est une fois de plus avéré être un véritable trésor pour l’archéologie africaine et au-delà : un lieu fondamental pour reconstruire la dynamique complexe entre les groupes humains anciens et leur environnement dans un climat changeant« , se félicitent les chercheurs.

 

Article redigé par Anne-Sophie Tassart pour Science et avenir le  19.02.2020

Des codes de conduite chez les poissons ?

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Photo Source

Des paléontologues ont découvert un fossile suggérant que les poissons anciens suivaient les mêmes règles de comportement de groupe coordonné que les espèces actuelles.

C’est à dire ?

Ne nagez pas trop près de votre voisin, mais ne vous éloignez pas trop du groupe.

Mesurant seulement 570 millimètres sur 375, le fossile comprend une plaque de pierre contenant 259 espèces de poissons identifiés comme l’espèce éteinte Erismatopterus levatus, qui vivait dans un lac de montagne il y a au moins six millions d’années. Cette espèce suggère que les poissons forment des bancs en combinant des règles comportementales simples depuis au moins l’Eocène.

Malgré les implications excitantes de l’étude, certains scientifiques restent sceptiques quant à la découverte.

«Je ne peux pas imaginer une école tridimensionnelle de poissons en train de sombrer dans le fond et de conserver toutes leurs positions relatives… Cela n’a aucun sens pour moi», a déclaré le paléontologue Roy Plotnick, qui n’a pas participé à l’étude. 

Bien que les chercheurs ne puissent pas confirmer avec précision le mode de mort du poisson, ils ont émis l’hypothèse selon laquelle une dune de sable soudainement effondrée aurait pu ensevelir ces poissons en quelques secondes à peine, ce qui aurait peut-être effacé quelques-uns de leurs positions originales dans le groupe.

L’explication de ce fossile unique reste un mystère, mais quoi qu’il en soit, une chose est claire : ce groupe de poissons fossilisés a toujours l’air plutôt tranquille. 

©AQUA débutant repris de cette source 

Le mythe de l’amnésie du poisson rouge

ob_17646a_poisson-rougeUne croyance populaire attribue au poisson rouge une mémoire de quelques secondes. Il n’en est rien.

Que représentent neuf secondes ? Le temps de dire « anticonstitutionnellement » trois fois, de lire un millionième d’A la recherche du temps perdu de Proust, d’écouter les premiers accords de Revolution par John Lennon et George Harrison. Ce serait aussi, selon une légende urbaine tenace, tout ce dont un poisson rouge puisse se souvenir. Au point que la « mémoire de poisson rouge » est devenue une périphrase pour qualifier, dans le langage courant, une personne à tendance oublieuse.

En 2015, une étude réalisée par Microsoft au Canada affirmait que la capacité moyenne de concentration de l’être humain était de huit secondes, moins donc, que la soi-disant mémoire du poisson rouge. Cette étude, abondamment relayée dans les médias français et aujourd’hui controversée, a contribué à asseoir la légende.

Pourquoi c’est faux ?

Depuis 1994, l’on sait pourtant que la réputation d’amnésie du poisson rouge est usurpée. La très sérieuse National Institutes of Health s’est longuement penchée sur les capacités cognitives du Carassius auratus, et a publié les résultats d’une expérimentation de quatre semaines dans le non moins sérieux journal de la National Library of Medicine. Philip Gee, à l’origine de cette expérience, a entraîné les poissons rouges à activer un levier leur permettant de se nourrir. Il en a déduit qu’ils étaient « capables de s’adapter aux circonstances et d’apprendre ».

Quelques années plus tard, en 2011, des scientifiques israéliens ont nourri des poissons rouges pendant vingt-huit jours en associant un son à leur repas. Une semaine plus tard, les poissons se précipitaient sur la nourriture lorsqu’ils entendaient le son associé. Six mois plus tard, en revanche, les poissons se montraient indifférents au son proposé par les chercheurs. Un laps de temps bien éloigné des neuf secondes de mémoire fatidiques qu’attribue aux poissons rouges la croyance populaire.

Par Anne-Sophie Faivre Le Cadre

PARU DANS LE MONDE | 

Vivre en banc oui, mais de facon judicieuse..

Des chercheurs ont étudié le fonctionnement de la vie en banc chez les Nez rouge (hemigrammus rhodostomus). Il en ressort  trois grands principes dans processus social :

  • à tout moment, un poisson ne prête attention qu’à un très faible nombre de voisins, et ces derniers changent constamment.
  • quand un groupe n’est formé que de deux ou trois sujets, chaque poisson est influent 30% du temps. Dans un groupe de cinq sujets, il l’est à 62% du temps.
  • les poissons ne suivent pas forcément l’influence de leur plus proche voisin comme on pourrait le croire.

Cela signifie qu’un banc ne fonctionne pas avec un ou plusieurs leaders. Chaque membre du groupe peut être leader, puis ne plus l’être l’instant d’après. Chaque poisson suit le mouvement d’un ou deux de ses voisins, mais pas nécessairement les plus proches. Ce processus rend le banc imprevisible et évolutif, même lorsque certains membres manquent.

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Magazine l’aquarium à la maison n°125

Les espèces les plus sensibles à l’ammoniac

Des chercheurs ont classé les poissons en fonction de leur sensibilité à l’ammoniac.

En régle générale, les poissons amazoniens sont plus sensibles que ceux du reste du monde.

1 : Le Paracheirodon axelrodi est l’espèce la plus sensible des poissons amazoniens.
2 : Les Corydoras spp. et les Oscars (Astronotus ocellatus) semblent être presque immunisés..

Cela signifie que pour maintenir des poissons amazoniens sur le long terme, il est impératif de faire attention à la filtration de l’aquarium.

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Le Cardinalis

 

 

Source : magazine L’aquarium à la maison

L’agressivité des Scalaires..

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Photo source

Le Pterophyllum scalare, notre ami et joli scalaire, est un cichlidé qui se montre parfois très agressif envers ses congénères.

Oui mais pourquoi ce comportement ? il semblerait que les chercheurs ont trouvé..

En effet, les scalaires vont chercher à établir une hierarchie sociale.
Ils vont alors utiliser des signaux dit chimiques.

Les chercheurs se sont aperçus que les signaux de communication de ces derniers, étaient un peu perdus lors de changements d’eau importants (plus du tiers du volume de l’aquarium). De ce fait les scalaires deviennent plus agressifs pour rétablir au plus vite une communication et la hierarchie.

Pour cette espèce, il est donc maintenant conseillé de faire de petits changements d’eau et un peu moins souvent si le niveau de nitrate est bon dans les paramètres de l’eau afin d’éviter les conflits au sein du groupe.