L’aquarium, les poissons et la compatibilité

La taille de l’aquarium 

Souvent résultant du budget ou de la place disponible, c’est toutefois un critère important.
D’ une part, c’ est la limite sur la quantité de poissons :

Un aquarium n’ est pas extensible, et il existe des règles fixant la quantité MAXIMUM de poissons que l’on peut introduire. Il faut également tenir compte de la zone de nage, Les règles sont uniquement indicatives et ne doivent pas être prises à la lettre. Un peu de bon sens s’impose à l’aquariophiliste, il faut également respecter le volume minimum correspondant à la maintenance correcte d’une espèce.
On compte
1l d’ eau pour 1 cm de poisson (taille adulte) pour les poissons jusqu’à 5 cm
2l d’ eau pour 1 cm de poisson (taille adulte) pour les poissons entre 5 cm et 15 cm
3l d’ eau pour 1 cm de poisson (taille adulte) pour les poissons de plus de 15 cm

Retenons toutefois, qu’il ne faut pas dépasser 1 cm de poisson (taille adulte) par litre d’eau effectif dans l’ aquarium.
D’ autre part, l’inertie chimique et thermique seront directement liées au volume d’eau. Sachant que les variations rapides sont facteurs déclenchant de maladies, on comprend que plus l’aquarium est grand, plus il est facile de contrôler l’équilibre.

Les types d’ aquariums

Aquarium communautaire : c’est celui qui héberge différentes espèces de poissons, de provenance et de milieu biotopes souvent différents. Il nécessitera des compromis.
Aquarium spécifique : il héberge une seule famille ou espèce de poisson.
Aquarium géographique : il héberge des poissons et des plantes provenant d’une même zone géographique (continent, pays, région, voir rivière ou lac)
Aquarium « hollandais » : paradoxalement, cet aquarium est spécifique pour les plantes, le poisson n’est qu’un accessoire pas indispensable.

La cohabitation 

Il ne s’agit pas d’installer n’importe quels poissons, dans n’importe quel bac.
Chaque espèces a ses particularités et ses exigences qu’il faudra respecter.
Citons :

La qualité de l’ eau (GH, PH, température)

Le PH, ne pas mélanger des poissons aux PH d’origine trop différentes, en aquarium communautaire, la neutralité est en général un bon compromis.
La dureté ( GH) , là également, il faut choisir des poissons dont la zone de tolérance à la dureté se recouvre.
La température, choisir également une température acceptable par tous les poissons

Le mode de vie (poisson isolé, poisson vivant en couple, poisson grégaire); ex : un seul Betta splendens mâle dans un aquarium sous peine de combat mortel.
Pour des Guppys, associer au moins trois femelles à un mâle.

Le comportement (poisson pacifique, poisson belliqueux)

Comportement social : un poisson peut être craintif, paisible, joueur, agressif. Ne pas associer de poissons ayant des comportements incompatibles au risque de voir une espèce disparaître prématurément de l’aquarium.
Comportement prédateur souvent, dans la nature les gros poissons mangent les petits. Attention à l’association de certaines espèces (scalaires et néons vont bien ensemble, sauf si on introduit des petits néons dans un aquarium contenant des scalaires déjà adultes, ils ne feront pas beaucoup de différence avec les vers de vase.)
La zone de nage (fond, intermédiaire, supérieure), ce paramètre intervient sur la quantité de poissons. En effet, on peut s’approcher plus facilement des limites de population si toutes les zones de nage sont occupées. A contrario, si tous les poissons occupent la même zone de nage, il faudra revoir à la baisse le chiffre de population maximale.

Choix, volume et emplacement de l’aquarium

Il s’agit de l’extrait de l’article.

Lorsque, enfin on se lance, version « ça y est, c’est décidé, on va avoir des poissons… »Image, la question qui se pose immédiatement c’est : que choisir comme aquarium ?

Hormis la question des finances qui peut être en partie résolue par l’achat de matériel d’occasion (deux de mes aquariums et une bonne partie de l’installation du troisième est d’occasion), se pose la question de l’emplacement disponible …

Vous êtes évidemment seuls juges, mais il est bon de garder en tête quelques petites choses

– Il est préférable de ne pas situer le bac en lumière directe, face à une fenêtre par exemple. Maintenant, quand on n’a pas le choix et que l’envie est là, cela signifie juste un risque d’algues et un entretien fréquent de la vitre frontale …

– Le support doit être solide, c’est une évidence, mais la solidité ne s’imagine parfois pas là où elle se trouve : dans les meubles en aggloméré vendus en aquariophilie, la solidité ne vient pas du bois en lui-même, mais de sa disposition en équerre. Vous remarquerez ainsi que le support du dessus repose sur plusieurs points afin de ne pas faire de pression unique et de répartir le poids de l’ensemble. C’est le principe qui doit être respecté concernant le choix du meuble…

– Il n’y a pas que des cuves aux dimensions standards ! Avec un peu d’imagination et beaucoup de bonne volonté, on peut installer des aquariums à des endroits impensables ! Je conseille tout de même de freiner cet enthousiasme et de penser surtout au facteur stress pour les poissons ainsi qu’à l’entretien courant de l’aquarium : si celui-ci devient fastidieux pour cause d’accès difficile (au filtre, à l’éclairage etc…), vous risquez d’abandonner assez vite. En dehors de ça, tout ou presque est possible : dans un mur, en séparation de pièce (à la condition d’un décor central afin de ne pas stresser les poissons) etc etc…

– Il est aussi bon de noter qu’un plus gros volume signifie aussi un meilleur équilibre : la température, le pH baissent et augmentent moins vite, évitant les chocs, la pollution a des conséquences moins dramatique que dans les trop petits bacs etc… Et même en disposant d’une longueur maximum, on peut jouer sur la hauteur et la profondeur, en veillant à le pas dépasser 60 cm de haut pour éviter les soucis d’éclairage (résolus par l’utilisation de HQL, cf article sur l’éclairage à venir)

– Pour finir, si vous êtes déjà tombés amoureux d’une espèce en particulier, réfléchissez votre bac en fonction d’elle : pour beaucoup de cichlidés, la largeur et la longueur importent plus que la hauteur, pour les discus et les scalaires, une certaine hauteur est nécessaire, pour les labyrinthidés, elle ne doit pas être trop grande etc…